Barack Obama a vu son horizon politique largement se dégager depuis le début de l’année. Même s’il n’a jamais été en perdition dans les sondages, le président américain connaissait des problèmes de crédibilité (et non de popularité) dues en large partie aux difficultés économiques, en particulier sur le front de l’emploi avec un chômage qui ne voulait pas baisser.
L’économie va nettement mieux, le pays crée de nombreux emplois (même si le taux de chômage demeure à un niveau élevé). De plus, les républicains, dont les candidats aux primaires offrent déjà au pays un spectacle affligeant de division, et leur frange la plus extrémiste et obscurantiste est en train d’offrir la présidence sur un plateau à leur pire ennemi, celui qu’ils rêvent pourtant de faire un «one-term-president», le président d’un seul mandat.
Ainsi, les stratèges du Parti républicain avaient axé toutes leurs attaques sur les faiblesses de l’économie, relayés en cela par une Chambre des représentants dominées par leurs élus qui attaquait sans cesse le président pour son bilan dans ce domaine tout en torpillant toutes les mesures qu’il pouvait prendre pour améliorer la situation.
Mais c’était sans compter sur ces républicains intégristes et ultras, regroupés pour nombre d’entre eux dans le mouvement du Tea Party, qui ont toujours prôné un «retour aux valeurs» (les leurs évidemment!) en affirmant qu’ils préféraient perdre une élection au nom de la pureté de leur combat.
Grâce à eux, à leur volonté de mener sans relâche la «guerre des cultures» chère à Barry Goldwater et Ronald Reagan et à leur prosélytisme en la matière, le Parti républicain commence à se mettre à dos un nombre de plus en plus importants d’Américains modérés, qu’ils soient démocrates évidemment, qu’ils soient «independents» mais aussi qu’ils soient républicains, ce qui est beaucoup plus préoccupant en vue de l’élection de novembre prochain…
Ainsi, la charge contre la pilule contraceptive de Rush Limbaugh, couplée avec les insultes que l’icône radiophonique de tous les réactionnaires a proférées contre une jeune fille qui faisait la promotion de la contraception sur son campus universitaire, a déjà aliéné un nombre considérable d’independents mais aussi de femmes au futur candidat républicain.
D’autant que Mitt Romney et Rick Santorum, les deux favoris des primaires républicaines, au lieu de se distancier de ces attaques insultantes et imbéciles ont campé sur des positions conservatrices tout en essayant de porter le débat sur le terrain économique (le remboursement de la pilule) et du libre-arbitre (chacun a le droit de penser ce qu’il veut de la contraception et d’agir en conséquence), sans succès. Autant dire, du pain béni pour Barack Obama!
Néanmoins, rien n’est jamais gagné d’avance. L’augmentation rapide et continue du prix de l’essence qui atteint, pour les Américains, des sommets inacceptables l’a rappelé à Barack Obama. Ainsi, celle-ci a fait chuter son taux d’approbation mensuel au même moment où, ironie de l’Histoire, les Etats-Unis redeviennent, grâce aux gisements du pétrole de schiste, exportateurs d’or noir!
Un Barack Obama qui raconte sa présidence en dix-sept minutes ou, plus exactement, 16 minutes et cinquante-quatre secondes, la durée du clip mis en ligne hier par son équipe de campagne et qui présente les grandes heures de ses quatre années de présidence.
Une histoire qui commence par la grande crise financière de 2008 et la quasi-faillite de l’industrie automobile et qui se termine avec l’annonce que General Motors est redevenu le premier constructeur mondial de voitures et va construire dix-sept usines dans les années à venir.
Dans l’intervalle, il y aura eu la loi sur l’assurance santé, le retrait des troupes d’Irak, la nomination de deux femmes à la Cour Suprême, l’élimination de Ben Laden, la création de plusieurs millions d’emplois, la loi sur l’égalité des salaires hommes-femmes et quelques autres moments emblématiques de la présidence Obama.
Cette vidéo de qualité (au-delà de son côté partisan) est visible sur le site barackobama.com (http://www.barackobama.com).
Alexandre Vatimbella
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