On aimerait que le Centre fasse l’actualité parce qu’il a un programme sérieux à proposer aux Français, que ceux-ci le juge compétent et attractif – ainsi que ceux qui le portent - et que cela se traduise dans les sondages et dans un espoir de victoire à la présidentielle puis aux législatives.
Au lieu de cela, on a du pathétique.
D’un côté, on a un candidat centriste, François Bayrou, qui stagne dans les sondages et dont la seule excuse est qu’il y aurait une «sarkhollandisation» de la vie politique qui l’empêcherait d’exister politiquement. On se rappelle que cette excuse, les méchants UMP et le PS monopolisent la scène politique est une des favorites du Front national mais aussi de tous les «petits» candidats, ceux qui n’ont aucune chance de gagner un jour une élection et qui masquent leur faiblesse en prétendant que c’est la faute des autres et non la leur s’ils sont là où ils sont.
Désolant.
Une attitude un peu loin de la responsabilité chère aux centristes…
De l’autre, on a un parti, le Nouveau centre, qui le joue «plus bête que moi tu meures!». Non seulement, il n’existe que parce que l’UMP s’est désisté en sa faveur dans une trentaine de circonscriptions en 2007 mais ses dirigeants – et pas seulement Hervé Morin – ont été incapables, en cinq longues années, d’en faire une formation connue et reconnue, avec une base forte de militants et qui n’aurait plus besoin du grand frère de droite pour exister.
Cette semaine, après le retrait piteux de leur président de la course à l’Elysée, avec des sondages calamiteux, ceux qui ont torpillé sa candidature de l’intérieur (on l’a dit, ici, c’est une première en politique) continuent sur leur lancée pour tenter de le virer purement et simplement en arguant de la mauvaise image de marque dont il serait responsable auprès des Français.
Navrant.
Et une attitude très loin de la responsabilité prônée par les centristes…
On n’en est pas encore là (on l’espère) mais si le Centre est autour des 10% de voix le 22 avril prochain et qu’il n’a qu’une vingtaine de députés dans la prochaine Assemblée nationale, il faudra bien en parler, mettre tout sur la table et rendre de vraies décisions. Car les «c’est pas ma faute, m’sieur, c’est l’autre» ne seront certainement pas suffisants.
Enfin, si les centristes veulent un jour gagner une élection nationale…
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
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