François Sauvadet, ministre de la Fonction publique du gouvernement François Fillion dit et redit qu’il ne supportera pas une candidature d’Hervé Morin, président du Nouveau centre, parti auquel il appartient.
On connaissait l’inimitié entre les deux hommes et la volonté de François Sauvadet de soutenir une candidature de Jean-Louis Borloo avant d’entrer au gouvernement et de devenir un fan de Nicolas Sarkozy.
Auparavant, pourtant, c’était bien la candidature d’Hervé Morin qu’il soutenait.
Mais, entre temps, il est devenu ministre et il semble bien que cette promotion ait eu une sorte d’effet amnésique sur lui… Ah, mystère insondable de ceux qui ont attendu des années un strapontin!
Si l’on suit l’explication de François Sauvadet, la candidature d’Hervé Morin diviserait la majorité. Or, avec 1% à 2% dans les sondages, le risque est aujourd’hui bien plus minime que celui que représentait alors Jean-Louis Borloo, crédité de 7% à 9% et que soutenait mordicus le même Sauvadet.
Bon, tout cela va de pair avec le ralliement d’Arthuis à Bayrou, les œillades de Bourlanges à Hollande (en attendant que Sarkozy lui propose quelque chose) et… l’appel à voter Nicolas Sarkozy du faux-vrai centriste Yves Jégo, soutien de feu le candidat Borloo, dont la chanson favorite doit sans doute être «l’opportuniste» de Jacques Dutronc («j’ai tellement retourné ma veste qu’elle claque de tous côtés»)...
Comme l’on dit, autre temps, autres mœurs. Mais que le mauvais temps centriste s’accélère ces dernières semaines!
Le Centriste
PS: Cela dit, s’il existe deux François Sauvadet, mes excuses les plus plates pour avoir confondu deux hommes aux convictions si différentes…
PS bis: Même chose pour les deux Arthuis, les dix Bourlanges et les incomptables Jégo.
RPS ter: Ah, au fait, François Sauvadet annonce qu’il ne soutiendra pas son président, en affirmant «Hervé Morin est un ami». Parions que ce dernier sera très flatté de ce geste d’amitié…