François Hollande est un socialiste fréquentable. C’est en tout cas ce que prétendent de nombreux centristes. M. Bayrou le dit sans pour autant aller plus loin (en tout cas pour l’instant) car le candidat socialiste à l’élection présidentielle est son adversaire pour le premier tour.
Mais il y a des centristes qui non pas ces préoccupations et qui commencent à tâter du socialiste pour 2012 d’autant que la rose risque bien d’être la fleur de l’année politique qui vient.
Certaines déclarations récentes le démontrent et elles ne surprendront que ceux qui le veulent bien.
Parmi celles-ci, on trouve les propos de M. Bourlanges. L’ancien gaulliste devenu centriste se verrait bien soutenir le candidat du PS. «Si je hiérarchise, la personnalité dont je me sens le plus proche personnellement en affinités, c’est François Hollande» a-t-il ainsi affirmé au micro de France Inter.
Bon, on n’attendait pas que celui-ci nous dise qu’il était proche de François Bayrou qu’il déteste cordialement (en tout cas, pour l’instant).
Néanmoins, on ne peut être que perplexe devant ces propos si on veut bien se rappeler que M. Bourlanges est sensé être le président de l’Institut du… Centre, nommé à cette fonction par Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, parti qui finance cet organisme.
Il est vrai que cet institut est bien fantomatique depuis sa création, d’où sans doute la volonté pour M. Bourlanges de trouver une occupation plus dynamique et plus… médiatique.
D’autant que sa récente déclaration quant à sa possible candidature à l’élection présidentielle, faite au détour d’une phrase lors d’une interview, a fait le flop que l’on pouvait supposer depuis qu’il a cette idée en tête, c’est-à-dire depuis au moins juin 2010 (et non depuis que Jean-Louis Borloo s’est retiré de la course comme il le prétend).
Reste que M. Bourlanges n’est pas le seul à trouver François Hollande fréquentable. C’est le cas, également de M. Lamassoure, député européen UMP et ancien membre de la feue UDF. Celui-ci espère seulement (en tout cas pour l’instant) que le candidat socialiste se transformera en un Jacques Delors (le père de Martine Aubry…) ce qui lui permettra d’opérer son rapprochement.
Tout cette prose n’est que du mauvais esprit, diront certains. Comme on voudrait les croire!
Le Centriste