Jacques Rollet, chroniqueur du site Le Centrisme (voir ses contributions) sort un nouvel livre au mois d’octobre prochain intitulé «Le libéralisme et ses ennemis».
Dans celui-ci, le politologue, auteur de plusieurs ouvrages ((dont Tocqueville – Montchrestien, 1998; Religion et politique – Grasset, 2001; La tentation relativiste - DDB, 2004), se demande, selon ses propres termes «pourquoi le libéralisme est aussi fortement dénoncé en France dans sa version économique alors même que le libéralisme culturel (liberté en matière de mœurs) est exalté. Pour lui, c’est parce que «la mentalité régnante en France attend tout de l’Etat, y compris qu’il garantisse par la loi tous les comportements des ‘minorités’.» Et «les idéologies se réclamant de la Gauche politique illustrent parfaitement cette attitude, en soi contradictoire».
Afin de mener à bien son étude, Jacques Rollet l’a découpée en cinq chapitres qu’il détaille lui-même: «le premier présente les traits généraux du libéralisme en s’attachant particulièrement à l’auteur le plus important, Hayek, le théoricien qui donne du libéralisme le modèle le plus accompli».
«Le deuxième présente le meilleur adversaire du libéralisme, Carl Schmitt, auteur sulfureux mais dont se réclame une partie de l’Extrême-gauche intellectuelle en France et en Europe.»
«Le troisième est consacré à cette Extrême-gauche qui donne une valeur absolue à la Révolution et à l’Etat, ce en quoi elle relève littéralement d’une véritable dogmatique athée.
«Le quatrième étudie les traits caractéristiques de la culture sociale et politique en France qui se caractérise par une attitude compassionnelle envers les ‘victimes’ de la société capitaliste et une demande d’Etat, censé combattre les oppresseurs, au premier rang desquels figurent les entreprises. La nostalgie de la Révolution française reste très forte alors même qu’on revendique la liberté individuelle la plus totale en matière de comportement dans la vie dite ‘privée’.»
«Le cinquième est consacré à des propositions sur ce que peut et doit être le bien commun, articulé sur les droits et devoirs avec l’apport des encycliques sociales de l’Eglise catholique, qui articulent responsabilité personnelle et solidarité. La critique du libéralisme y est liée à une critique des abus de l’Etat-Providence, qui infantilise et développe une mentalité d’assisté. Un retour à la loi naturelle, fondée sur ce qu’est la nature humaine, est présenté comme une voie équilibrée pour guider les revendications relevant de la vie privée. L’apport de la religion pour la vie en société est ici mis en valeur.»
Jacques Rollet souhaite que «cet ouvrage contribue à éclairer les grands enjeux de la future élection présidentielle».
- Le libéralisme et ses ennemis, Jacques Rollet (préface de Jean-Louis Bourlanges), Editions Desclée de Brouwer, octobre 2011, 15€ (*)
(*) A noter que les éditions Desclée de Brouwer ouvrent une souscription au prix de 12 € (au lieu de 15 € pour le prix en librairie). La souscription est ouverte jusqu’au 15 octobre.