lundi 9 mai 2011

Actualités du Centre – Jean Arthuis crie «halte au feu» dans la maison centriste


Dans une interview au site internet du magazine Le Point, Jean Arthuis revient sur son absence remarquée lors du conseil national du Nouveau centre à Versailles où ce dernier a décidé de rejoindre la future confédération des centres. Une confédération que le président de l’Alliance centriste n’est plus du tout sûr, lui, de rejoindre car elle tangue nettement à droite.
Y a-t-il une raison politique à votre absence, samedi, au conseil national du Nouveau Centre?
Ce que j'avais à dire, je l'avais déjà dit lors du conseil politique du Nouveau Centre, début février. Je suis favorable à un rassemblement de tous les centristes, mais à trois conditions : l'indépendance politique, être résolument au centre et enfin ne jeter aucune exclusive. Je pense ainsi que le MoDem devrait faire partie de ce rassemblement. Il est absolument impossible, inimaginable, suicidaire d'avoir deux candidats centristes à la présidentielle. Si c'est le cas, je désespérerai de la refondation de la famille centriste. Je dis «halte au feu».
Quand vous dites «indépendance», vous pensez à quel parti?
Au Parti radical, bien sûr. J'attends de voir si ses députés sont réellement prêts à quitter l'UMP, ce dont je doute. D'après ce que j'ai compris, beaucoup n'y sont pas favorables. Et quand je dis «être résolument au centre», je fais allusion au MoDem nouvelle version, moins à gauche qu'il ne l'a été auparavant.
Justement, vous évoquez un rapprochement avec François Bayrou, alors que, selon Hervé Morin et d'autres, celui-ci a trahi sa famille politique...
Un certain nombre de personnalités de la confédération comme Maurice Leroy ont, en effet, des propos assez durs sur François Bayrou. Ils sont peut-être partis un peu vite même s'il est sûr qu'en 2007, au soir du premier tour, Bayrou s'y est mal pris.
Mais le président du MoDem lui-même ne songe pas à un rapprochement...
Selon moi, il n'a pas tout à fait exclu ce rapprochement, dans son interview au Figaro que j'ai lue attentivement.
Alors, qu'attendez-vous de Jean-Louis Borloo?
Des actes. Certaines des choses qu'il a faites suscitent chez moi des interrogations : il a été le promoteur de la taxe carbone, puis du chèque vert au début de l'été, ou encore sa sortie sur la TVA sociale au soir des dernières législatives. On ne peut pas dire qu'on les a beaucoup entendus critiques quand ils étaient au gouvernement... Il faut reconnaître que ce n'est pas si simple pour Hervé Morin et Jean-Louis Borloo. Borloo était désireux de rester s'il était Premier ministre, et Morin n'a pas franchement démissionné. J'attends aussi qu'on parle un peu plus du projet et qu'on arrête la guerre des ego.
Sur ce point, Borloo et Morin n'ont-ils pas fait des efforts, selon vous?
Ils ont fait un effort, mais je ne suis pas sûr qu'entre eux ça soit complètement clair. Et j'ai des doutes de savoir si Borloo ira jusqu'au bout. D'ailleurs, sur le terrain, je constate que les gens n'y croient pas. Jean-Louis Borloo est un candidat hyper sympathique, c'est sûr, mais les gens ont un peu de mal à le voir au poste...
Serez-vous au congrès, le week-end du 14 mai, du Parti radical?
Non, je ne pense pas. Je ne crois pas avoir reçu d'invitation à vrai dire. J'ai l'impression que Borloo se méfie de moi, ce qui m'ennuie.

Actualités du Centre – Grande Bretagne – Les centristes britanniques en pleine tourmente


Leur demande d’un changement de mode de scrutin avec introduction de proportionnelle rejeté par référendum (par 67% des votants) et une déroute aux élections locales mettent en grande difficulté les Libéraux-démocrates en Grande Bretagne.
Le parti centriste britannique qui fait partie de la coalition avec le Parti conservateur et dont le leader, Nick Clegg, est vice-premier ministre du gouvernement dirigé par David Cameron est en constante perte de vitesse depuis qu’il a accédé au pouvoir.
Deux explications principales sont à l’origine des déroutes électorales qui se suivent et se ressemblent pour les Libéraux-démocrates depuis un an. D’abord, cette alliance avec les conservateurs n’a pas été bien vue d’une partie de l’électorat d’une formation plutôt cataloguée au centre-gauche. Ensuite, celle-ci a très rapidement tournée le dos à ses promesses électorales de manière très cynique (même si la grave crise économique touchant le pays en est la cause) alors que, justement, une des raisons de son succès aux élections législatives avait été la perception de son honnêteté face aux deux grandes formations, le Parti travailliste et le Parti conservateur.
Les conservateurs, pourtant au pouvoir comme les libéraux-démocrates, ont même gagné des sièges aux élections locales ce qui démontre, a contrario, la claque prise par ces derniers. Pourtant, Nick Clegg déclaré que même si «c'est un coup dur pour ceux qui, comme moi, croient à la nécessité de réformes politiques», «le travail du gouvernement» allait continuer.
De son côté, le ministre du Commerce et un des leaders de la formation centriste, Vince Cable, a été plus critique face à ses alliés gouvernementaux: «les conservateurs sont apparus impitoyables et calculateurs» au cours de la campagne électorale, même s’il a conclu que cela «ne veut pas dire que nous ne pouvons pas travailler avec eux. (…)Il faut être professionnels et travailler avec des gens avec qui on ne fait pas forcément bon ménage. C'est cela être adulte en politique».

Actualités du Centre – Sondage présidentielle: Borloo entre 9 et 11%; Bayrou entre 7 et 8%


Selon un sondage LH2 pour le site internet Yahoo, les deux candidats centristes proposés aux sondés, Jean-Louis Borloo et François Bayrou obtiennent entre 16% et 19% des intentions de vote au premier tour de la présidentielle de 2012.
En prenant l’hypothèse la plus probable aujourd’hui, la candidature de Dominique Strauss-Kahn pour le Parti socialiste, Jean-Louis Borloo obtiendrait 9% des voix et François Bayrou, 7%.
A noter que le président du Parti radical devance dans tous les cas de figure celui du Mouvement démocrate. Actuellement, aucun des deux n’a annoncé officiellement sa candidature même si François Bayrou a indiqué qu’il irait à la bataille alors que Jean-Louis Borloo est encore hésitant.
(Sondage réalisé les 6 et 7 mai auprès d’un échantillon représentatif de la population française de 18 ans et plus de 970 personnes / méthode des quotas / marge d’erreur de 3 points)