dimanche 24 avril 2011

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Comme Jésus, le Centre n’existe pas!


Il y a des légendes tenaces que des soi-disant intellectuels sérieux véhiculent afin de tenter d’en faire des preuves «scientifiques». Parmi elles, Il en est de la non-existence de Jésus comme de celle du Centre.
L’important n’est pas de se demander si Jésus ou le Centre existent – là où leurs négationnistes tentent de déplacer le débat - mais pourquoi des personnes s’évertuent à nier l’existence de Jésus ou du Centre.
Car même si l’inexistence de Jésus était avérée, cela ne modifierait pas les fondements moraux et éthiques du Christianisme. De même pour le Centre où son inexistence ne remettrait pas en cause les idées et les valeurs humanistes promues par le Centrisme.
Dès lors, on peut qu’en déduire qu’il ne s’agit que de subterfuges pour attaquer de biais des visions du monde, de la société et de l’être humain de la part de leurs ennemis.
Tenter de décrédibiliser le message de Jésus ou le discours centriste par le négationnisme permet de détruire toute la construction spirituelle, intellectuelle et philosophique du Christianisme et du Centrisme sans les affronter réellement et honnêtement.
Si un homme nommé Jésus n’a pas dit ce qu’on lui fait dire, ces paroles prononcées n’ont donc pas de sens affirment péremptoirement ceux qui remettent en cause son existence. Si le Centre n’est pas un lieu politique alors le Centrisme n’est qu’une escroquerie, rabâchent ceux qui professent qu’il ne peut y avoir qu’une Droite et une Gauche.
Ce sont deux affirmations bien évidemment mensongères. Non seulement plus aucun historien des religions crédible ne remet en cause l’existence de Jésus mais plus aucun historien des idées sérieux ne nie l’existence du Centre.
Une fois rappelé ces évidences, l’humanisme qui découle des valeurs chrétiennes et des valeurs centristes est le présupposé du Christianisme et du Centre et non le contraire.
Sans cette vision religieuse humaniste, pas de Christianisme. Sans cette vision politique humaniste, pas de Centre. Le contraire, lui, n’a aucun sens!
Bien évidemment, les dévoiements du Christianisme comme du Centrisme ont été nombreux au cours des siècles et encore aujourd’hui. De grandes figures mystiques comme Léon Tolstoï ou politiques comme Alexis de Tocqueville nous l’ont rappelé et nous ont mis en garde contre ceux-ci.
Mais cela n’est pas une raison pour en profiter et jeter le bébé avec l’eau du bain. Car, que l’on soit d’accord ou non avec la vision religieuse humaniste du Christianisme ou avec la vision politique humaniste du Centre, celles-ci, comme toutes les autres, ont une substance et un intérêt pour le débat existentiel de l’humanité. Ce n’est pas en tentant de fermer les portes de la connaissance que l’on avance vers la vérité. Bien au contraire.

Actualités du Centre – Pour Jean-Louis Bourlanges, président de l’Institut du Centre, le Centre n’est qu’un appendice de la Droite!


Dans une interview au quotidien Le Monde, Jean-Louis Bourlanges, président de l’Institut du Centre prend fait et cause pour Jean-Louis Borloo comme leader des centristes, ce qui ne surprendra guère les initiés mais pose tout de même quelques questions sachant que cet institut regroupe l’ensemble des partis centristes qui ont chacun un candidat potentiel.
De façon plus étonnante, il reprend les arguments de la Droite pour contester la présence d’une candidature centriste à l’élection présidentielle de 2012. Selon lui, celle-ci ne se justifie que si elle est la «candidature de substitution» de la majorité présidentielle.
En clair, si le candidat centriste est capable d’être, dans les sondages, devant celui de la Droite (donc devant Nicolas Sarkozy) au premier tour, alors il devient le candidat naturel de la Droite et du Centre. Dans le cas contraire, il fera perdre Nicolas Sarkozy et permettra à Marine Le Pen d’être présente au second tour face au candidat de la Gauche.
Cette position est pour le moins étonnante d’un président d’un institut qui devrait défendre les positions du Centre et non celles de la Droite. Car personne ne va accuser la Gauche, par son score, d’éliminer le candidat de la Droite au second tour de la présidentielle. Comme il n’est venu à l’idée de personne d’accuser Jacques Chirac d’être le responsable de l’élimination de Lionel Jospin en 2002. Dès lors, si le Centre est bien un courant politique indépendant et unique, son candidat ne pourra jamais être responsable du mauvais score d’un candidat d’un autre courant politique indépendant et unique.
En fait, par ses propos, Jean-Louis Bourlanges dénie au Centre d’être ce courant indépendant et unique pour en faire un appendice de la Droite.
Pour justifier cette position qui n’est pas la position officielle de l’institut qu’il préside, Jean-Louis Bourlanges voit un avenir pour les centristes dans un pôle de centre-droit qui existerait par le bon-vouloir de l’UMP qui reconnaîtrait leurs mérites et leur donnerait les moyens d’être une force politique qui compte…
Dans le même temps, comme à son habitude, il critique – quoique de façon un peu moins virulente – son ancien chef, François Bayrou à qui il ne voit toujours plus d’avenir politique.
En résumé, Jean-Louis Bourlanges ne croit pas qu’il existe un Centre au centre de l’échiquier politique mais milite pour un centre-droit accolé à la Droite. C’est la thèse actuelle de toute la Droite. Position assez particulière pour un homme qui a accepté le poste de président de l’Institut du Centre même s’il se voyait à Matignon lorsque Jean-Louis Borloo était le favori pour occuper le poste de premier ministre de Nicolas Sarkozy.