Lors de sa présentation des vœux à la presse, le président du Parti radical, Jean-Louis Borloo a franchi une nouvelle étape dans son éloignement avec la droite de l’UMP sans pour autant coupé le lien entre son parti et la formation majoritaire. Ainsi, tout en affirmant qu’il était essentiel pour la politique française de rebâtir la famille centriste dans une confédération indépendante, il a également indiqué que, pour le moment, le Parti radical demeure un parti associé à l’UMP…
Cette frilosité à sauter le pas est caractéristique de la prudence de Jean-Louis Borloo, voire de son indécision pour ses détracteurs, qui doit également penser à son avenir politique. Néanmoins, dans ses propos, on peut sentir une volonté d’émancipation dans le cas de la création de cette «confédération des centres» dont il espère qu’elle verra le jour cette année sans savoir s’il parle uniquement des formations centristes de la majorité présidentielle ou de toutes les formations centristes.
Car, s’il a décidé de créer un «comité de liaison permanent» des centristes de la majorité qui pourrait ainsi regrouper les centristes de l’UMP, le Nouveau centre mais aussi la Gauche moderne et des «écologistes indépendants» (!), il ne devrait pas inclure l’Alliance centriste, le Mouvement démocrate ou Cap 21, qui sont des parti indépendants ou encore les Radicaux de gauche, alliés avec le Parti socialiste.
C’est un congrès du Parti radical les 14 et 15 mai prochains qui prendra la décision de sortir ou non de l’UMP. En attendant, la Comité exécutif du parti a adopté une résolution dans laquelle il approuve «sans réserve les démarches entreprises pour nouer des contacts avec l'ensemble des formations centristes, républicaines, sociales et écologistes, en vue de créer une confédération indépendante et loyale».
«Indépendante et loyale» semble un oxymore car les deux termes s’opposent, la loyauté se réfère à la majorité présidentielle alors que l’indépendance devrait signifier que celle-ci n’est pas automatique…