Il a ainsi déclaré qu’il avait «sauvegardé son indépendance (nda: celle du Centre). Si je ne l'avais pas fait, ça n'existerait même plus». Bon, il y a sans doute une façon plus élégante que de nommer le Centre, «ça».
Peu importe, mécréants, les expressions triviales si notre bon Saint-François de Bayrou a été celui qui a empêché le Centre de disparaître de l’échiquier politique français et alors que celui-ci existe depuis plus de deux cents ans et a réchappé à des révolutions, des guerres mondiales et autres événements majeurs de l’histoire. Chapeau bas!
Bien sûr, il a renié sa foi dans le Centre plus de trois fois mais fautes avouées à moitié pardonnées. D’autant que le pardon, c’est Saint-François de Bayrou qui l’octroi…
N’oublions pas, de plus, que notre sauveur, lui aussi, a passé un sacré bout de temps dans le désert comme son illustre prédécesseur. Et s’il a été tenté par le malin Sarkozy, il est demeuré stoïque en gardant sa foi en lui-même pendant que ses anciens apôtres adoraient une autre idole et que les foules se détournaient de lui.
Pour cette trahison blasphématoire, il a excommunié tous ces Judas. Mais, bon prince, il est prêt aujourd’hui à partager l’hostie avec eux s’ils lui apportent en offrande, tels des rois mages électoraux, leurs voix.
Et cette foi(s)-ci, montant à dos d’âne la colline élyséenne, quand certain y vont en bolide, Saint-François de Bayrou nous demande de croire à sa victoire en 2012. Selon lui, en 2007, lui-même n’y croyait pas et il comprend que les fidèles, euh, excusez-moi, les électeurs n’y aient pas cru non plus.
Car, là, tout sera différent, c’est juré. Non seulement il marchera sur l’eau de la présidentielle (un vrai miracle s’il gagne), multipliera les pains de l’emploi, guérira l’aveugle France, exorcisera les centristes possédés par les esprits démoniaques de l’incroyance en lui mais, en sus deviendra, la même année, champion d’Europe en marquant le but décisif pour son équipe sur un centre parfait de lui-même!
Un doublé sacrément historique.
Pardonnez, Saint-François de Bayrou, je m’égare en confondant les messi(e)s. La faute à cette machine politico-médiatique dont vous dites qu’elle vous crucifie tous les jours sur l’autel de l’hydre UMP-PS. A moins qu’en football aussi, vous possédiez le même art de la feinte.
Et un, et deux, et trois zéros, balle au… Centre.
Le Centriste
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