Pour cela, elle doit mettre en place des réformes importantes et courageuses qui lui permettront, comme de nombreuses fois au cours de son histoire millénaire, de s’adapter, non pas pour décliner, mais, au contraire, pour demeurer un pays qui compte dans le monde et dans la mondialisation.
Elle doit être capable de maîtriser son présent et de se projeter dans un avenir prometteur tout en étant fidèle à son passé.
Elle se doit d’offrir à son peuple la paix, la prospérité et la solidarité.
Elle se doit d’être maître de son destin et non pas d’être obligée d’obéir à d’autres, grandes puissances ou organisations internationales. Au contraire, elle doit être le moteur d’une gouvernance mondiale plus forte et plus eficace et d’une Europe en route vers le fédéralisme.
Pour qu’elle remplisse ces missions, pour qu’elle conserve un rôle de premier plan, la France et ceux qui veulent la gouverner, doivent mener une politique courageuse, responsable, à la recherche constante d’un consensus puissant permettant réellement d’agir (et non pour se diluer dans une inconséquence populiste voulant faire plaisir à tout les clientélismes).
Oui, il faut une politique de juste équilibre, seule capable d’y parvenir.
Une politique qui doit s’appuyer sur les valeurs de la démocratie républicaine que sont la liberté, la solidarité, la tolérance et le respect afin d’apporter une réponse juste à l’ensemble des Français, refondant l’égalité tout en promouvant la méritocratie qui ne sont pas deux termes antinomiques mais bien complémentaires.
Cela passe par la recherche d’une politique de plein emploi, d’un projet éducatif efficace pour tous et tout le temps de son existence, d’innovation continue, de sécurité assurée, de protection sociale sauvegardée et d’environnement préservé.
Mais tout cela ne peut se faire sans se retrousser les manches.
Car les Français doivent comprendre que le monde est un endroit en perpétuelle adaptation (d’où la nécessité de réformes et d’ajustements continuels) ainsi que de compétition (d’où la nécessaire lucidité de ne jamais rien prendre pour acquis). Et que ceux qui décident de ne plus participer à cette dernière ne peuvent prétendre garder leurs statuts. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours de même dans un monde inégalitaire où il y a ceux qui ont (comme les Français) et ceux qui ont moins ou pas du tout.
Tous les peuples sont légitimes à participer à cette compétition et à la remporter au détriment des autres. Et tous les peuples qui ne veulent pas y participer ne peuvent se plaindre de perdre leurs acquis. Que cela soit «juste» ou non. Qu’il faille travailler à une solidarité mondiale ou non pour changer la donne. Au jour d’aujourd’hui c’est la réalité qui s’impose à nous. Se la cacher, c’est conduire le pays à la faillite.
Dès lors, le slogan «Ensemble pour la justice dans la liberté» caractérise bien ce défi porté par le Centre et les centristes de mobiliser et libérer les énergies afin de lutter pour une cause juste.
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