Jean-Louis Borloo, le président du Parti radical, devrait être candidat à l’élection présidentielle. Enfin, sans doute… Car s’il en parle de plus en plus, comme aujourd’hui dans le quotidien la Voix du Nord ou sur le plateau de la chaîne BFM-TV («je me prépare pour gagner»), en tentant de se mettre dans l’habit d’un candidat crédible à la fonction politique suprême, il hésite encore.
Il faut dire que Jean-Louis Borloo joue gros et qu’il n’a pas eu l’habitude, jusqu’à présent de prendre de tels risques. Allié depuis le début du quinquennat avec Nicolas Sarkozy, il pourrait être le responsable de la défaite du président actuel dès le premier tour. Et cela, sans être capable de devenir ce «candidat crédible» pour une majorité de Français. Ainsi, s’il est, dans un dernier sondage IFOP, la personnalité politique préférée des Français, il plafonne en revanche autour des 8% dans le meilleur des cas dans les sondages concernant la présidentielle, incapable de traduire, pour l’instant, sa popularité actuelle en intention de votes (on ne prendra pas en compte ses scores plis élevés en cas de présence plus qu’hypothétique comme candidat du Parti socialiste de Ségolène Royal, Laurent Fabius ou Bertrand Delanoë). Un score évidemment trop faible pour jouer un rôle de premier plan dans l’actuelle majorité après le scrutin.
Dès lors, au lieu d’aller dans l’arène, il pourrait encore négocier un «ticket» avec Nicolas Sarkozy avant le premier tour comme l’avaient fait François Mitterrand et Michel Rocard en 1988. A Sarkozy, l’Elysée. A Borloo, Matignon.
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