La «gaffe» politique de Jean-Marie Cavada, porte-parole du Nouveau centre, qui a annoncé quelque peu prématurément la candidature de son patron, Hervé Morin, à la présidentielle de 2012 a suscité de nombreuses réactions souvent négatives notamment dans la propre formation de l’ancien ministre de la Défense.
On savait déjà que beaucoup de membres du Nouveau centre sont opposés à la candidature d’Hervé Morin qui, pour eux, n’a, non seulement aucune chance de gagner la présidentielle mais, en plus, réalisera un score ridicule qui mettra en péril la crédibilité du parti.
Ceux-là, de Valérie Létard à François Sauvadet en passant Maurice Leroy préfèrent une candidature de Jean-Louis Borloo, président du Parti radical, pour représenter tout le Centre malgré le fait que celui-ci n’ait pas dévoilé ses intentions et que certains soupçonnent qu’il roule encore pour l’Elysée en échange de Matignon après la présidentielle si Nicolas Sarkozy est réélu.
Maurice Leroy, d’ailleurs, dans une interview au Figaro a redit sa préférence: «(l’annonce de la candidature d’Hervé Morin était choquante alors que notre bureau politique a toujours exprimé clairement qu'aucune décision ne serait prise avant l'automne 2011 et sans que les adhérents ne soient consultés! (…) (Une candidature centriste) n'a et n'aura de sens que si elle s'inscrit dans le rassemblement préalable des forces et de la famille centristes. Nous sommes nombreux, au Nouveau Centre et au-delà, à en être convaincus. Un premier pas dans la bonne direction serait de créer une confédération, comme l'a proposé François Sauvadet. Le Nouveau Centre resterait le Nouveau Centre, les radicaux associés ou non à l'UMP et les centristes de l'UMP pourraient se joindre à nous pour construire cette confédération. (…) L'idéal serait la candidature de Jean-Louis Borloo. Il est à mes yeux le seul à pouvoir nous assurer un score à deux chiffres».
De son côté, le président exécutif du parti, Jean-Christophe Lagarde, qui n’est pas un proche d’Hervé Morin, a également réagit négativement à l’annonce de Jean-Marie Cavada dans un entretien à l’AFP: «Je trouve stupéfiant qu'un porte-parole du parti puisse annoncer une candidature à la présidentielle à quelques jours d'un conseil national qui alors ne servirait strictement à rien. (…) Cette annonce est en contradiction totale avec ce qui a été décidé il y a moins d'un mois par le comité exécutif et le bureau politique du parti, à savoir, notre décision de travailler au rassemblement des centres, notamment avec les radicaux de Jean-Louis Borloo. (…) Si on voulait rendre les choses impossibles, on ne s'y prendrait pas autrement».
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