Dans une interview au quotidien régional Ouest France, Jean Arthuis, le président de l’Alliance centriste, rappelle qu’il n’exclut pas de se présenter comme candidat centriste à la présidentielle. Mais il veut avant tout un Centre refonder et indépendant ainsi que l’élaboration d’un projet centriste. Extraits.
Jean-Louis Borloo (Parti radical) et Hervé Morin (Nouveau centre) souhaitent créer une confédération centriste. L'Alliance centriste que vous présidez va-t-elle les rejoindre?
C'est une idée intéressante, qui va dans le sens du rassemblement de la famille centriste que je souhaite. J'observe simplement que le Parti radical, cofondateur de l'UMP, en est pour l'instant toujours membre. Pour créer les bases d'une véritable confédération de partis indépendants, les Radicaux doivent quitter l'UMP. Je n'imagine pas non plus qu'on puisse déclarer le MoDem persona non grata.
L'horizon, c'est 2012.
Quel profil le candidat centriste à la présidentielle devrait-il avoir?
Ce doit être quelqu'un qui bénéficie d'une bonne notoriété, un bon pédagogue, résolument réformiste. C'est-à-dire quelqu'un qui fasse les réformes dont la France a besoin et qui ne soit pas suspect de succomber aux tabous des conventions. Quelqu'un qui se soucie avant tout de l'équilibre des finances de la France, qui remette en cause les 35 heures. En résumé, quelqu'un qui se fixerait pour cap le retour à la raison, dans un esprit de justice fiscale.
Et ce quelqu'un pourrait être qui?
Je ne réponds pas à cette question. Il nous faut d'abord faire taire les querelles de chapelle, préparer un programme et ensuite choisir le meilleur d'entre nous...
... Vous vous incluez donc dans les candidats potentiels?
Chacun d'entre nous a vocation à défendre les couleurs centristes, en effet.