Non seulement Jean-Louis Borloo n’a pas été nommé premier ministre (et a refusé avec raison les autres postes qu’on lui proposait) mais les centristes sont les grands perdants du remaniement. Ainsi, sortent également du gouvernement, Hervé Morin et Valérie Létard (Nouveau Centre) sans oublier deux «centristes de gauche», Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) et Bernard Kouchner.
Reste au gouvernement Michel Mercier qui devient ministre de la justice après avoir été ministre de la ruralité et l’aménagement du territoire en charge également du Grand Paris où il avait remplacé un autre centriste, le secrétaire d’Etat Christian Blanc. A noter que Michel Mercier était encore il y a peu le trésorier de l’UDF, parti «en sommeil» jusqu’à la fin de l’année (où une décision sera prise sur son avenir) et toujours présidé par François Bayrou…
Et l’on note une seule arrivée, celle de Maurice Leroy au ministère de la Ville, consacrant un itinéraire parti de l’extrême-gauche pour arriver à la droite du Centre. A noter l’absence de Jean-Christophe Lagarde (Nouveau Centre) qui était pourtant donné sûr dans le gouvernement ces dernières semaines.
Tout cela devrait susciter des réactions centristes. Hervé Morin, président du Nouveau Centre et ancien ministre de la Défense a déjà déclaré que la nouvelle équipe ressemblait à s’y méprendre à un gouvernement RPR. Jean-Louis Borloo devrait rapidement s’expliquer sur la gifle politique qu’il a prise et sur son avenir.
Reste que le Centre va être très encombré avec les candidats potentiels, déclarés ou non, à l’élection présidentielle de 2012: Jean Arthuis, François Bayrou, Jean-Louis Borloo, Hervé Morin. Et d’autres y pensent également…
A noter que François Bayrou a déjà tenté de profiter du «non-événement», dixit, Jean-Michel Baylet des Radicaux de gauche, pour se poser en hôte des déçus du sarkozysme.