Dans une interview au site Le Point.fr, le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis veut «sortir du congélateur» l’UDF pour mettre en ordre de marche les centristes en vue de l’élection présidentielle de 2012. Une élection où il estime qu’il est indispensable qu’il y est un candidat du Centre qu’il voit toujours être désigné après une primaire. Et Jean Arthuis réaffirme qu’il sera bien candidat à la candidature. Extraits
Quel rôle doit jouer le centre pour l'élection présidentielle de 2012?
Le centre rassemblé doit présenter un candidat, car l'évolution de nos institutions fait que seuls les candidats à la présidentielle sont véritablement entendus. D'ailleurs, pour cela, il faudra ressortir l'UDF du congélateur. Il nous faut préparer un projet, autant en termes d'action que sur le plan du style de gouvernance - comme l'idée que l'on se fait de la prévention des conflits d'intérêts. À partir de là, il faudra demander à celui d'entre nous qui semblera le plus apte à porter ce projet d'être notre candidat. Mais il faut avant tout que nous puissions convenir d'une investiture commune pour les cantonales de mars prochain et pour les sénatoriales de septembre 2011.
François Bayrou peut-il incarner le centre?
Il a sa place, mais à condition qu'il se recentre, ce qu'il a, à mon avis, déjà amorcé... et qui demande à être confirmé. Les centristes s'appuient sur deux valeurs fondamentales : la liberté et la solidarité. Nous n'avons pas de prédisposition au bonapartisme! Or, Bayrou avait trop pris le chemin de l'ultra-présidentialisme dans la préparation de 2007 et de 2002. Ce n'était peut-être plus vraiment l'esprit de l'UDF.
Si Nicolas Sarkozy est au second tour face à un candidat de gauche, le soutiendrez-vous?
Mais il faut qu'il y ait un candidat centriste! Et si notre candidat ne passe pas le premier tour, il devra aller à la rencontre des deux candidats toujours en course et voir avec lequel il y a le plus de convergences.
Vous voyez-vous dans ce rôle, justement?
Disons que je suis candidat à la candidature. Mais je n'y pense pas tous les matins en me rasant ! Ce que je veux, c'est que les choses bougent.