Lors des universités de son parti, François Bayrou a poursuivi sa stratégie de recentrage afin d’occuper l’espace politique du Centre après avoir pris acte de son échec à mettre sur pied une coalition de centre-gauche avec une partie du Parti socialiste. Dès lors, le président du Mouvement démocrate n’hésite plus à dire qu’il n’existe pas de centre-gauche, ni de centre-droit, deux excroissances de la Gauche et de la Droite, selon lui, mais seulement un Centre où, bien entendu, il se trouve et se trouve le seul légitime à y être. Il explique même qu’il est au centre du Centre, ce qui fera sourire ceux à qui il avouait, il y a quelques mois, qu’il n’avait jamais été centriste et qui cherchait désespérément un terme pouvant remplacer «centre» afin de s’y identifier…
Pour autant, François Bayrou sait qu’il ne pourra être un point de ralliement s’il ne pratique pas l’ouverture. C’est ainsi qu’il déclare qu’il ne se limitera pas à l’espace du Centre mais cherchera à agréger autour de lui, dans son ambition présidentielle, tous ceux qui le souhaitent, à droite et à gauche de l’échiquier politique. Il a ainsi affirmé que «notre idée n'est pas de se limiter au centre. Notre mouvement part du centre pour rassembler plus largement parce que les problèmes du pays exigent beaucoup de compréhension et d'ouverture. (…) On a le droit d'avoir un cheminement dans la droite républicaine ou à gauche. Nous disons aux uns et aux autres vous n'êtes pas des ennemis. Quand il s'agit de faire des choses très importantes pour notre pays, on peut travailler ensemble».