Dans une interview au quotidien régional Nice-Matin, à l’occasion des journées parlementaires du Centre qui se sont déroulées en début de semaine à Nice, Hervé Morin, président du Nouveau Centre et candidat quasi-déclaré aux prochaines présidentielles revient sur sa vision du Centrisme. Extraits.
Serez-vous le candidat du Nouveau centre en 2012?
La question de la présidentielle se posera à l’automne 2011. Ce que je sais, c’est qu’il y a une famille centriste en France et que nos valeurs ont un écho important dans la population, comme l’ont toujours démontré les scores obtenus par les candidats centristes sous la Ve République. Ce que je veux, c’est que la famille politique à laquelle j’ai toujours appartenu et qui s’appelait l’UDF, puisse porter son message.
Pourquoi autant de personnalités politiques à vos journées parlementaires?
Chacun est conscient que l’expression politique de la majorité ne peut se résumer à un seul parti. Je n’ai jamais cru au parti unique à droite qui ne correspond pas à la culture politique de notre pays et qui ne permet pas l’expression de la diversité de la société française.
Aujourd’hui, qu’est-ce qui vous sépare de François Bayrou?
Le socle des valeurs centristes qui était le nôtre, nous amène à passer un accord avec la droite au second tour. Aujourd’hui, Bayrou vous explique qu’il est au milieu de nulle part. En 2007 nous faisons un magnifique score mais il refuse la logique d’une alliance au second tour. Pire puisque pour lui, c’était ni Ségolène Royal ni Nicolas Sarkozy, mais surtout pas Sarkozy! Là, il rompait avec la tradition de la famille UDF et partait dans un cheminement qui est le sien.
Que pensez-vous du rapprochement Bayrou-Villepin?
Récemment, François Bayrou estimait que la candidature de DSK était une bonne chose pour passer un accord de second tour avec le MoDem. Aujourd’hui, c’est Villepin. Je rappelle tout de même que nous avons voté la censure avec François Bayrou à la tribune, lorsque Dominique de Villepin était Premier ministre. C’est une stratégie au jour le jour.