Alors que François Bayrou réaffirme depuis plusieurs mois qu’il se situe au centre de l’échiquier politique et qu’il est du Centre, les propos tenus par un de ses fidèles lieutenants, Jean-Luc Bennhamias, font un peu désordre au moment où le Mouvement démocrate a besoin de récupérer un électorat centriste en vue des prochaines élections présidentielles et législatives. Celui-ci a déclaré dans une interview au Journal du Dimanche que le Mouvement démocrate n’est pas destiné à s’inscrire dans le Centrisme qui, d’ailleurs n’a plus de raison d’être aujourd’hui… Extraits.
Vendredi prochain, l'université de rentrée du Modem s'ouvre à Giens (Var). Depuis plusieurs semaines, l'espace politique entre le PS et l'UMP est en pleine effervescence, des formations comme celles d'Hervé Morin ou de Jean-Louis Borloo tentant de se démarquer. Le Modem doit-il redéfinir sa place dans le paysage politique?
Certes, François Bayrou et une partie des cadres du Modem sont issus de feu l'UDF. Mais le Modem n'est pas destiné à s'inscrire dans le centrisme au sens traditionnel du terme. En tant qu'ancien Vert, j'en suis la preuve vivante. Certes, nous avons essuyé des aléas électoraux et difficiles. Nous en avons modestement tiré les enseignements. Mais cela ne modifie en rien le projet de départ qu'est le Modem: constituer une alternative capable de faire bouger les lignes.
Le centrisme est mort selon vous?
Il n'a en tout cas plus de raison d'être aujourd'hui. J'ai entendu Jean Arthuis ou François Sauvadet entamer une réflexion sur une nouvelle force centriste. Le sujet sera certes évoqué lors de notre université de rentrée, mais ne nous leurrons pas: nous n'allons pas reconstruire l'UDF. Il suffit d'écouter le discours de ceux qui ont migré vers l'UMP. Le Nouveau centre va dans tous les sens, Hervé Morin ayant du mal à synthétiser son mouvement.Jean-Louis Borloo possède une aura, mais il est davantage associé, aux yeux de l'électorat, à l'UMP qu'à son Parti radical.