Prenant acte de l’échec du Mouvement démocrate et de celui de la Majorité présidentielle aux élections régionales, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie mais aussi président du Parti Radical a estimé au micro d’Europe 1 que «d'une manière ou d'une autre», il faut «regrouper ces centristes, ces socio-démocrates et les écologistes évidemment. Il faut d'une manière ou d'une autre qu'il y ait un projet de société partagé, une vision commune, ou même une organisation peut-être». Et d’expliquer que «sur le champ politique, il y a toujours une droite plutôt bonapartiste, centralisatrice et il y a toujours eu les Girondins, l'UDF, qui était le regroupement des radicaux, des démocrates chrétiens, des socio-démocrates ou d'une certaine manière des écologistes aujourd'hui». Une analyse très personnelles qui aboutit, selon lui, à tenter de regrouper ces derniers comme a tenté de le faire sans succès François Bayrou. Mais, pour le président du Parti radical, ce regroupement doit se faire dans une formation de centre-droit affiliée à l’UMP et non pas dans une formation de centre-gauche comme l’est le Mouvement démocrate.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
vendredi 26 mars 2010
Actualités – France – Les centristes de l’UMP veulent occuper le terrain laissé vacant l’effondrement du Mouvement démocrate aux régionales
Les centristes ayant rejoint la droite depuis 1995 et se trouvant dans l’UMP veulent se faire entendre au moment où la débâcle du Centre aux élections régionales leur permet, selon eux, de réclamer une partie de l’héritage de l’UDF. Ainsi, dans un communiqué, ils ont rappelé que leur identité, leurs convictions et leurs valeurs étaient «centristes et humanistes». Par ailleurs, ils estiment que «notre famille politique est désormais confrontée à un problème structurel auquel elle doit apporter une réponse». D’autant que «l'émiettement des structures centristes et l'échec du Modem laissent vide une page entière de l'histoire centriste». D’où leur volonté «de prendre le relais avec tous ceux qui, comme nous, se réclament de ces valeurs». Mais il s’agit bien de le faire à l’intérieur du parti de droite et non de rejoindre une initiative comme celle lancée par l’Alliance centriste et le Nouveau Centre: «il convient désormais de prendre toute notre place au sein de l'UMP et d'y renforcer notre action».
Une semaine en Centrisme - Le Centre est mort, vive le Centre!
Le Centre est mort, vive le Centre! Le scrutin régional a pourtant plus acté l’absence d’un vrai Centre dans l’arène électorale que sa disparition sur l’échiquier politique. Le Centre et le Centrisme n’ont jamais disparu ni, a fortiori, les électeurs centristes. Ce sont les politiques qui ont déserté pour leur grande part le Centre à la recherche de destins politiques promis par la Droite et la Gauche à ceux qui les rejoindraient. Mais ainsi que le savent les politologues, une élection se gagne au centre. Du coup, voilà que tout le monde s’intéresse à ce Centre et ces voix centristes qui vont compter double en 2012 lors de présidentielles et des législatives. L’indécente course aux voix centristes a commencé.
De Villepin à Aubry en passant par Sarkozy et Cohn-Bendit, les amis du Centre sont nombreux et vont l’être de plus en plus. Cependant, comme le dit la fable, méfie-toi de ceux qui prétendent te vouloir du bien. Et elle pourrait ajouter, méfie-toi aussi et surtout de ta famille. Car voilà que soudain les cousins éloignés reviennent au galop pour toucher l’héritage sans que l’on sage toujours ce qu’il y a exactement derrière leur retour au bercail.
Il y a là les «centristes» de l’UMP qui viennent, en quelques jours, de publier plus de communiqués que pendant presque quinze ans de ralliement à la Droite. Il y a les centristes du Mouvement démocrate qui recouvrent, aussi vite qu’ils l’avaient perdue, la mémoire, eux qui avaient oublié que le mot Centre existait autrement que pour masquer leur aventure à gauche. Il y a les centristes du Nouveau Centre qui retrouvent enfin un peu de leur âme vendue pour quelques strapontins.
Quand aux Centristes qui n’ont pas bougé de leur Centre, ils assistent amusés mais aussi inquiets à ces ballets quelque peu opportunistes pour certains même s’il n’est pas de mise de douter d’une volonté franche et honnête de se retrouver entre gens de bonne compagnie et partageant des valeurs identiques. Le Centre est accueillant depuis toujours pour tous ceux qui libres et responsables veulent bâtir une politique de consensus, respectueuse, solidaire et tolérante.
Le rapprochement entre l’Alliance centriste et le Nouveau Centre est la première pierre de cette reconstruction du Centre et la plus évidente. Mais elle ne constitue pas pour autant l’entier édifice centriste. Cette refondation de l’espace centriste doit être la plus large possible dès le départ, quitte même à devoir élaguer par la suite s’il y a lieu. Elle doit s’adresser à ceux qui se battent depuis des années pour rapprocher les Français et non les diviser. Il doit y avoir discussions, débats et réunions avec tous ceux qui veulent se rencontrer et se parler. L’idée est de bâtir un Centre fort et non plus fractionné, ce fractionnement qui fait tant plaisir à la Droite et à la Gauche ce qui leur permet de le laisser dans un état chronique de faiblesse et de tenter, lors de chaque scrutin, de récupérer les voix des électeurs centristes. La refondation du Centre se peut et ne doit pas se limiter à la fusion du Nouveau Centre et de l’Alliance centriste.
Toutes ces sirènes qui veulent appâter les centristes actuellement, tant à droite qu’à gauche ne veulent qu’une chose, que les voix qui leur manquent pour remporter la présidentielle les rejoignent mais que le Centre demeure éparpiller, voire sous tutelle. Les vrais centristes, eux, ont compris que l’on récupérera ces voix que là où elles se trouvent, au centre et ce, grâce à l’indépendance de ceux qui portent les valeurs et les espoirs du Centrisme.
Alexandre Vatimbella