Comme d’habitude, François Bayrou a rejeté l’échec de son parti, le Mouvement démocrate, sur des circonstances extérieures même s’il a quand même du concéder que «de tout cela nous ferons l’analyse et nous tirerons les leçons, bien sûr. Et ce que nous devrons changer, nous le changerons»
Dans sa posture mitterrandienne, il a aussi affirmé qu’être «minoritaire c’est une déception, c’est un désagrément, c’est un passage rude mais ce n’est pas une honte», ajoutant qu’une «vérité ne cesse pas d’être vraie parce qu’elle est minoritaire».
Et de reprendre son argumentation sur le fait qu’un jour, les Français découvriront enfin «la véritable situation de notre pays et se demanderont alors comment reconstruire». Et d’entonner son crédo gaullien: «au degré de gravité où nous nous trouverons, j’en ai la certitude, on ne pourra pas reconstruire, dans l’affrontement sourd d’un camp contre l’autre, au contraire». Un crédo alors que, dès avant le premier tour, François Bayrou avait choisi un camp puisqu’il avait indiqué qu’il n’y aurait aucune alliance avec la droite. Comment dès lors peut-il fustiger l’affrontement de deux camps quand il a choisi de faire partie de l’un d’entre eux?!
A noter que François Bayrou estime également qu’il faut «continuer le combat pour un autre projet de société, pour d’autre valeurs». Une phrase sibylline qui ne détonerait pas dans la bouche d’adversaires de la démocratie libérale sociale.