Un sondage réalisé pour le quotidien New York Times et la chaîne CBS news montre que les Américains sont très méfiants sur la politique menée à Washington, plus que d’habitude dans un pays qui a toujours cultivé une prévention, voire un rejet, de la politique menée dans la capitale fédérale. Ainsi, 81% des personnes interrogées souhaitent que les élus sortants ne soient pas réélus lors des élections de mi-mandat qui auront lieu en novembre prochain. Néanmoins, une majorité d’Américain disent qu’ils ne sont pas intéressés par le mouvement populiste et «poujadiste», Tea Party, qui tente de capitaliser sur ce mécontentement de la classe politique et dont l’égérie est l’ancienne candidate républicaine à la vice-président, Sarah Palin.
Même s’ils ne sont pas tendre avec Barack Obama, ils estiment majoritairement qu’il n’est pas responsable de la crise mais que celle-ci est due plus à son prédécesseur, George W Bush, à Wall Street ou au Congrès. De même, ils rendent grâce à 62% au Président américain pour ses efforts pour travailler avec son opposition républicaine, afin de prendre ensemble des décisions «bipartisanes». D’ailleurs, une large majorité d’entre eux, 70%, souhaitent que des mesures bipartisanes soient prises validant ainsi la politique de Barack Obama qui tente depuis son élection d’impliquer les deux partis dans l’élaboration et le vote des lois.
Cette stratégie qui fait partie de la vision politique du locataire de la Maison blanche n’a pas été couronnée de succès jusqu’à présent puisque le élus républicains ont été dans une posture uniquement négative et que les élus démocrates sont demeurés dans une logique uniquement partisane d’autant qu’ils possèdent des majorités fortes au Congrès, même s’ils ont perdu la majorité qualifiée de 60 sénateurs qui leur permettaient d’éviter l’obstruction des républicains. Concernant justement ce «filibustering», une part importante des sondés estiment qu’il faut le supprimer afin d’évier les blocages, une opinion qui devrait faire réfléchir les républicains qui l’ont systématiquement utilisé lors de la dernière année de législature.