Nicolas Sarkozy reçoit aujourd’hui les ex-UDF qui ont rejoint l’UMP depuis l’élection de Jacques Chirac pour apaiser leur courroux. Une mauvaise humeur qui vient des trop grands égards qui sont faits, selon eux, au Nouveau Centre alors qu’ils peinent à exister à l’intérieur du parti de droite. Leur raisonnement est simple: à quoi bon avoir rejoint l’UMP pour en faire le seul parti allant du centre-droit à la droite extrême si ceux qui sont demeurés à l’extérieur reçoivent de plus grandes gratifications. Cette «fronde» portée par Pierre Méhaignerie, Fabienne Keller, Henri Plagnol, Marc-Philippe Daubresse et quelques autres s’exprime depuis plusieurs semaines. Au-delà des régionales, ces élus veulent créer un courant centriste à l’intérieur de l’UMP pour mieux se faire entendre et défendre leurs intérêts ce qui ne peut convenir, évidemment, à Nicolas Sarkozy d’autant que celui voit un mouvement villepéniste monter en puissance depuis la relaxe en première instance de son leader dans l’affaire Clearstream. Plus profondément, ce désarroi des ex-UDF montrent que le ralliement pur et simple n’est jamais gagnant sur le moyen et le long terme pour les centristes.