Prenant acte des stratégies différentes du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate, le président de l’Alliance centriste, Jean Arthuis, a décidé de ne pas conduire une liste autonome centriste dans sa région des Pays-de-la-Loire. Il s’en explique dans un communiqué de presse dont voici des extraits.
«Au sein d’Alliance Centriste, nous militons pour refonder la famille libérale, sociale et européenne qui a disparu depuis l’éclatement de l’UDF. Les élections régionales nous offraient une occasion de nous rassembler pour défendre nos idées sous les couleurs de l’«Union centriste». Mais il fallait pour cela que les différents courants qui traversent le Modem et le Nouveau Centre répondent à notre appel.
Après le Nouveau Centre, dont l’état-major a fait un autre choix, ce rêve d’indépendance est rendu impossible du fait de l’orientation contraire exprimée par François Bayrou lors de sa venue à Angers le 14 janvier. Il a en effet déclaré: «Dans la région, nous prônons l’indépendance au premier tour. Au second tour, une alliance est possible avec Europe écologie et la gauche si nous faisons moins de 10%». Or j’avais fixé comme condition au maintien de la liste que j’étais prêt à conduire qu’elle ne faciliterait en aucun cas l’élection de candidats dont nous sommes politiquement les plus éloignés. Je ne conduirai donc pas de liste autonome dans les Pays de la Loire. Quelle que soit l’issue du suffrage, au lendemain des élections régionales, je continuerai à porter cette ambition de rassemblement et j’invite dès à présent tous les centristes à nous rejoindre.»
A noter que Jean Arthuis pourrait faire alliance dès le premier tour avec l’UMP si les trois conditions suivantes sont remplies: que la liste intègre douze candidats de l’Alliance centriste; qu’un groupe centriste soit créé au sein du conseil régional après les élections; que la tête de liste en Mayenne soit confiée à Élisabeth Doineau, conseillère régionale sortante.