Los d’une interview au site internet du quotidien régional l’Indépendant de Perpignan, le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, est revenu sur sa volonté d’incarner l’héritage de l’UDF dont, selon lui, François Bayrou a souhaité la disparition. Extraits.
A l'élection présidentielle de 2012, le NC présentera-t-il un candidat?
Mon ambition, c'est que le Nouveau Centre, portant l'héritage de l'UDF, soit en mesure d'avoir un candidat à l'élection présidentielle pour incarner cette famille politique qui a toujours existé dans la vie politique française.
Vous pourriez être ce candidat?
Il appartiendra aux militants d'en décider le moment venu. J'ai porté la création de ce parti avec l'idée que l'UDF avait sa place dans la vie politique française. Et puis va s'ouvrir après ces élections régionales une nouvelle phase au cours de laquelle nous allons porter le projet d'un humanisme moderne et d'une France réconciliée avec son destin européen.
Avec le ralliement d'Hervé de Charette, vous avez en effet le projet de refonder l'UDF, ce qui vous amène à affronter François Bayrou pour l'utilisation du logo notamment. Mais au-delà des querelles juridiques, quel est le véritable enjeu entre UDF ou pas UDF?
Il est clair que François Bayrou a abandonné l'UDF, il en a souhaité la mort, à la fois par son positionnement politique et par son changement de nom, puisque c'est devenu le Modem. Donc les seuls qui sont en mesure de revendiquer l'UDF, c'est nous. Ça fait bien longtemps que nous disons que le Nouveau Centre, c'est l'UDF d'aujourd'hui. Le nom UDF représente un courant de pensée connu de tous les Français, qui en son temps, a porté une réelle modernité. Valéry Giscard d'Estaing, c'est la loi sur l'IVG, le remboursement de la contraception ou la loi sur le handicap... Je veux m'inscrire dans cette filiation. Quant au changement de nom du parti, c'est un débat que je vais engager avec les militants et qui sera tranché au printemps.