Site politique sur le Centre et le Centrisme
lundi 29 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean-Marie Bockel (Gauche moderne) veut s’allier avec les centristes
dimanche 28 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Hervé Morin pour un contrat de gouvernement avec l’UMP en 2012
samedi 27 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Sondage: Bayrou plus centriste que Borloo
jeudi 25 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean Arthuis plaide pour une recomposition de l’ancienne UDF dans une nouvelle formation
L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ce que le Centre n’est pas
mercredi 24 novembre 2010
Une semaine en centrisme. Les égos-centrismes destructeurs
mardi 23 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Hervé Morin revendique son appartenance au centre-droit
Actualités du Centre – France – Pour Giscard, le Centre n’existe pas aujourd’hui et n’a pas de programme
lundi 22 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean Arthuis: «le Centre est au centre»
dimanche 21 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Hervé Morin: «le rassemblement des centristes ne peut se faire qu'en dehors de l'UMP»
jeudi 18 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean Arthuis: le projet centriste «devra concilier liberté et solidarité»
mercredi 17 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Pierre Méhaignerie: «Il faut que la famille centriste soit plus présente dans les débats»
L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Les centristes doivent éviter de jouer à perdant-perdant
Actualités du Centre – France – Jean Arthuis veut des primaires pour désigner le candidat centriste à la présidentielle
mardi 16 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Michel Mercier, proche de François Bayrou, principal centriste du gouvernement
Actualités du Centre – France – Pour Jean Arthuis, «il y a urgence à rassembler les centristes, à refonder la famille centriste»
Actualités du Centre – France – Hervé Morin veut se poser en rassembleur de «tous les centristes indépendants»
lundi 15 novembre 2010
Une semaine en Centrisme. Les vrais rassembleurs du Centre s’appellent Jean Arthuis et l’Alliance centriste
dimanche 14 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Les centristes de la majorité présidentielle, grands perdants du remaniement
Actualités du Centre – France – Fillon à Matignon, Borloo quitte le gouvernement, une bonne chose pour Sarkozy
samedi 13 novembre 2010
Actualités du Centre – France – François Bayrou se pose à nouveau en rassembleur des centristes
vendredi 12 novembre 2010
Actualités du Centre – France - François Sauvadet veut une entente entre Hervé Morin et Jean-Louis Borloo
Actualités du Centre – Etats-Unis – Sondage: Hillary Clinton battrait Barack Obama de 20 points si l’élection présidentielle avait lieu aujourd’hui
Selon un sondage de SurveyUSA pour Newsmax auprès d’un échantillon de mille personnes publié récemment, Hillary Clinton remporterait l’élection présidentielle américaine si elle était opposée à Barack Obama avec vingt points d’écart, 60% contre 40%.
Bien entendu, cette configuration est hautement improbable puisque les deux personnalités politiques sont des démocrates et travaillent désormais ensemble, Hillary Clinton étant la secrétaire d’Etat de l’Administration Obama. Mais cela montre que l’ancienne prétendante démocrate et longtemps favorite pour la nomination démocrate en 2008 est restée très populaire (des sondages ont montré qu’elle était la personnalité politique préférée des Américains) alors que son vainqueur, Barack Obama, traverse une situation difficile, même si son taux d’approbation dans l’opinion publique demeure élevé, de l’ordre de 47%.
Hillary Clinton est notamment demeurée populaire auprès des ouvriers et des employés blancs dont beaucoup se méfient de Barack Obama et n’ont pas voté pour lui en 2008. Mais elle l’est également auprès des personnes âgées, des hispaniques et devancerait même Obama parmi l’électorat jeune (54% contre 46%) qui est celui qui a pourtant voté en masse pour ce dernier lors de la dernière présidentielle.
Rappelons qu’Hillary Clinton et Barack Obama se définissent tous les deux comme des centristes.
jeudi 11 novembre 2010
L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Bâtissons les Nouvelles Frontières de l’Europe
Aux citoyens d’Europe,
En ce XXI° siècle.
Au moment où le monde se transforme radicalement.
Au moment où chaque peuple européen se replie sur lui-même.
Au moment où les pays d’Europe se trouvent de plus en plus marginalisés dans la mondialisation.
Au moment où nous risquons de perdre tout ce pourquoi nous nous sommes battus, tout ce qui fait notre fierté.
Au moment où nous devons porter haut et fort les valeurs d’un continent berceau de la démocratie et des droits de l’homme.
Au moment où l’espoir formidable suscité et porté par la construction européenne se délite petit à petit par le renoncement face à l’effort à accomplir et par le manque d’ambition.
Ayons l’envie d’une Europe rêvée par les peuples qui la composent.
Ayons l’envie de Nouvelles Frontières.
Ayons l’envie d’une conquête de nouveaux territoires de liberté, de prospérité et de paix, gages d’un avenir meilleur.
Ayons l’envie de défricher et d’ensemencer ces nouveaux territoires pour en récolter les fruits délicieux, produits de nos efforts.
Ayons le désir d’Europe.
Ayons le courage de la bâtir.
Ne soyons pas frileux. Partons à la Conquête de l’Avenir, repoussons nos frontières politiques et nationalistes étriquées, investissons les contrées de notre futur commun.
Une Conquête de l’Avenir qui fera de l’Europe le phare du monde tout en faisant des peuples européens aux traditions multiples, un peuple unique dans la diversité. Chaque peuple constituant cette grande communauté européenne apportera ses spécificités identitaires et culturelles qui font la richesse de cette Culture Européenne que nous édifions sans relâche, pierre par pierre, depuis la Grèce et Rome en passant par le Moyen-âge et les Lumières.
Aujourd’hui, nous devons édifier une grande fédération européenne afin de faire naître une communauté commune, véritable melting-pot de tous les Européens.
Oui, cette Conquête de l’Avenir nous permettra de bâtir la Nouvelle Société européenne en établissant de Nouvelles Frontières politiques pour nous unir et nous réunir. Grâce à ces Nouvelles Frontières de l’Europe émergera un destin commun de liberté, de prospérité, de solidarité, de tolérance et de paix.
Voilà une grande tâche exaltante à la mesure du défi pour un avenir meilleur qui se propose à nous, citoyens de ce continent, si nous ne voulons pas devenir les habitants de pays de seconde zone ou, pire, de nations sinistrées mais si nous souhaitons édifier le Nouveau Monde de demain et en être les acteurs principaux.
Ce n’est qu’en relevant le challenge d’une tâche aussi élevée et porteuse de rêve, à la mesure de la civilisation européenne et du développement économique, social et culturel de l’Europe, que nous parviendrons enfin à prendre conscience que notre futur n’est et ne peut être que dans une Europe unie et fédérale.
Oui, l’Europe se construira grâce à l’émergence d’un peuple européen. Un peuple issu de plusieurs communautés distinctes qui amèneront, chacune, comme dot à cette union sa propre personnalité tout en se fondant dans une plus large communauté qui les fédèrera.
Cette Europe qui recèle tant de talents et de potentialités, sera capable de réaliser, unie, ce que la Chine a fait lors des trois dernières décennies mais dans le cadre d’une liberté démocratique, apanage de sa culture.
Et, la réunion de ces identités et de ces cultures diverses créera une nouvelle identité et une nouvelle culture propre à l’Europe qui deviendra le cadre dans lequel s’assimileront tous les peuples comme ce fut le cas en Amérique pour les immigrants qui posaient le pied sur le sol de ce Nouveau Monde sous le regard fier et bienveillant de la Statue de la Liberté.
Alors, nous verrons flotter dans toute sa splendeur l’étendard des Etats-Unis d’Europe porteur de paix mondiale et moteur de l’unification de tous les peuples de la Terre.
Oui, c’est ce Nouveau Monde que nous avons à édifier et dont l’Europe sera la fondation.
Ayons le courage d’Europe!
Retroussons-nous les manches!
mercredi 10 novembre 2010
Une semaine en Centrisme. Un Borloo roulé dans la farine peut-il rebondir?
C’est Jean-Louis Borloo qui l’a annoncé: il ne sera pas premier ministre, Nicolas Sarkozy lui ayant laissé entendre que François Fillon serait reconduit à sa place. Info ou intox d’un prétendant qui veut encore y croire en faisant une tentative de dernière minute pour faire pression sur la décision de l’Elysée?
Car, comme il était prévisible, le président du Parti radical qui a fait ces confidences devant ses troupes, les agrémentées, de menaces envers le président de la république: il va se porter à la tête d’une hypothétique confédération des centres, il va reprendre sa liberté de parole et il va se présenter à l’élection présidentielle de 2012.
Le problème pour Jean-Louis Borloo est que sans le poste de chef du gouvernement il ne représente plus que lui-même, c’est-à-dire politiquement pas grand-chose et les sondages qui montraient que les Français ne voyaient pas en lui un leader pour occuper des postes de commandement ne lui serviront pas dans ses nouvelles ambitions affichées.
En outre, ces derniers mois, pour s’assurer d’être nommé à Matignon, il s’est dit solidaire de toutes les décisions prises par Nicolas Sarkozy même les plus controversées, même celles que les centristes ont rejeté. Il va lui falloir quelques contorsions aussi opportunistes que les précédentes pour dire qu’il n’était pas d’accord avec ce qu’il approuvait la veille…
Enfin, sa fameuse confédération des centres qu’il agite ne représentera au mieux qu’une partie des centristes de l’UMP, une partie des centristes du Nouveau Centre et quelques micro-partis comme la Gauche moderne, c’est-à-dire même pas la moitié des centristes en laissant de côté le Mouvement démocrate et l’Alliance centriste sans parler des Radicaux de gauche.
On peut comprendre le ressentiment éprouvé par Jean-Louis Borloo qui s’est peut-être vu en haut de l’affiche un peu trop tôt. Néanmoins, s’il n’est pas nommé, on peut dire qu’il a participé à l’instrumentalisation des centristes, de même que ceux qui l’ont suivi et qui ont montré, une fois de plus, qu’il suffisait qu’on leur propose quelques strapontins pour se rallier avec ceux qu’ils critiquaient vertement hier. Une instrumentalisation qui, malheureusement, ne sert pas le Centre et ses idées au moment même où la galaxie centriste est morcelée.
Evidemment, un homme politique est légitime à avoir de l’ambition pour lui-même et pour les idées qu’il défend. Rien à redire à se sujet. Cependant, le bal des prétendants autour de Jean-Louis Borloo a été quel que peu indécent. Ce qui ne veut pas dire que ceux qui tournoyaient autour du ministre de l’Ecologie ne seront pas du prochain gouvernement comme Jean-Christophe Lagarde, le président exécutif du Nouveau Centre, qui a indiqué avoir reçu des assurances de la part de Nicolas Sarkozy qu’il a rencontré en privé. Un poste dans l’équipe d’un président de la république qu’il critiquait il y a peu. Il faut dire que cela lui permettra d’avoir une exposition politique plus grande puisque son adversaire à l’intérieur du Nouveau Centre, Hervé Morin, ne lui laisse guère de place pour exister.
Reste que cet épisode laissera sans doute beaucoup d’amertume aux centristes qui ont rejoint la majorité présidentielle, eux qui se plaignaient déjà de ne pas compter pour grand chose. A moins que Nicolas Sarkozy soit encore en train de jouer avec les nerfs des uns et des autres. Le problème c’est que ce jeu ressemble plus à une bouffonnerie qu’à l’exercice responsable du pouvoir par un président de la république…
Alexandre Vatimbella
Directeur de CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
dimanche 7 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean Arthuis rappelle les fondamentaux centristes en matière de réduction des déficits publics
Dans une interview au Journal du Dimanche, Jean Arthuis s’exprime sur le prochain budget. Le président de l’Alliance centriste pointe l’absence d’ambition et de courage politiques de la part du gouvernement et rappelle que les centristes se battent pour une vraie responsabilité politique pour réduire les dépenses de l’Etat. Dans ce cadre, il estime inévitable une hausse des impôts.
Vous avez découvert que la rigueur annoncée au printemps par le gouvernement ne se traduit pas dans les faits.
Non, le compte n’y est pas. Le gouvernement a fixé l’objectif de réduire de 5% les dépenses de fonctionnement et les dépenses d’intervention de l’Etat. Or nous constatons dans le projet de loi de finances que les premières baissent de 0,5% et les secondes, de moins de 1%. La rigueur promise n’est pas au rendez-vous. Au minimum, l’information du Parlement reste à compléter!
Pourquoi un tel écart entre le discours et les actes, selon vous?
Le discours était excellent, mais le passage à l’acte révèle une extraordinaire inertie de la sphère publique. Lorsqu’on examine une par une les dépenses concernées, on mesure la difficulté politique à les réduire, comme pour les niches fiscales. Il s’agit en effet de l’allocation adulte handicapé, de la formation, des aides à l’emploi, de l’aide personnelle au logement, les subventions pour les régimes spéciaux de retraite, la subvention à Réseau ferré de France, etc.
Y voyez-vous un manque de courage politique?
Nous commençons à devenir lucides, il nous reste à nous montrer courageux et équitables. Au fil des ans, gouvernements et législateurs ont répondu à des attentes catégorielles dans un système opaque. Pis encore, cet aveuglement provoque d’incroyables inégalités. C’est vrai pour les retraites comme pour les dotations aux collectivités territoriales. Rapportées au nombre d’habitants, ces dernières varient de un à quatre dans les départements et de un à dix-sept pour les communes.
La réduction du déficit ne sera pas atteinte, alors?
J’entends le gouvernement dire que le déficit public passera de 7,7% à 6% du PIB en 2011 et qu’il s’agit d’un effort sans précédent. Il ne faut pas se payer de mots. La réduction du déficit de l’Etat s’explique pour l’essentiel par la fin des mesures de relance, du Grand Emprunt et de la réforme de la taxe professionnelle. L’effort proprement dit reste très modeste.
Qu’allez-vous proposer au Sénat pour rectifier le tir?
Le président de la République tient un discours ferme sur les impôts, écartant toute hausse globale. Elle est à mon avis inévitable, compte tenu de notre incapacité à réduire les dépenses. Il faudra augmenter la CRDS et instituer un taux intermédiaire de TVA entre 10% et 12% dans la restauration et le bâtiment. Pour la justice, il faut donner le coup de grâce à l’ISF et au bouclier fiscal, en compensant la perte de recettes par une tranche d’impôt sur le revenu à 45 %, un relèvement des impôts sur les plus-values ainsi que des droits de succession, pour financer notamment la dépendance et le cinquième risque. Nous devons aussi nous préoccuper de la compétitivité et cesser de faire peser sur la production le coût de la santé et de la politique familiale.
vendredi 5 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Sondages: les Français ne veulent pas de Jean-Louis Borloo comme premier ministre
Dans la guerre ouverte qui oppose maintenant Jean-Louis Borloo et François Fillon pour le poste de premier ministre dans le prochain gouvernement de Nicolas Sarkozy, le président du Parti radical n’a pas les sondages de son côté.
Ainsi, selon un sondage IFOP pour le Journal du Dimanche, le ministre de l'Ecologie ne ferait pas un bon Premier ministre pour 60% des Français, 38% pensant l'inverse. Si 64% d’entre eux le jugent «bon ministre de l'Environnement», 53% pensent qu'il ne peut pas aider Nicolas Sarkozy à gagner en 2012, 61% estiment qu'il n’a pas l'étoffe d'un homme d'Etat et 65% qu'il n’est pas capable de relancer le pays».
Dans un sondage IFOP pour France Soir, 49% des personnes interrogées indiquent que François Fillon a l’étoffe d’un homme d’Etat contre 8% à Jean-Louis Borloo.
Pour un sondage Harris interactive pour la Chaîne parlementaire, seuls 22% des Français interrogés le voient comme le meilleur candidat au poste contre 47% pour François Fillon. Même ceux qui se disent sympathisants du Centre préfèrent l’actuel premier ministre (49%) au ministre de l’écologie (24%).
jeudi 4 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Les centristes alliés à Sarkozy mécontents des attaques contre Jean-Louis Borloo
Voyant sans doute leurs espoirs d’entrer dans le prochain gouvernement s’amoindrir, les centristes alliés à Nicolas Sarkozy au sein de la majorité présidentielle se sont déclarés mécontents des attaques venus de l’UMP contre Jean-Louis Borloo et sa possible nomination comme premier ministre. Réunis par le ministre de l’Ecologie à l’occasion de ce qu’il appelle lui-même «comité de liaison» centriste, des membres centristes de l’UMP, du Nouveau Centre, de la Gauche moderne et du Parti Radical ont déploré que l’on mette en doute les capacités de Jean-Louis Borloo pour occuper Matignon. L’un des plus véhéments a été Jean-Christophe Lagarde qui, avec Maurice Leroy, est un des deux députés Nouveau Centre dont on dit qu’ils sont pressentis pour être dans le prochain gouvernement. Il a ainsi parlé de «trahison».
A noter qu’aucun membre de l’Alliance centriste présidée par Jean Arthuis n’était présent, ce dernier ayant décliné l’invitation, ni aucun membre de Mouvement démocrate de François Bayrou.
L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Centre: Pourquoi il faut en revenir au modèle UDF de 1978
Le Centre est pluriel et il le restera. Le centriste est indépendant et il le demeurera. Les valeurs du Centre sont communes aux centristes et elles le resteront. La vision humaniste, pragmatiste, consensuelle et responsable traverse tous les partis centristes et cela demeurera. Conclusion, le Centre est pluriel mais ce qui différencie les centristes est moins important que ce qui les uni. En conséquence, le Centre doit se refonder pour porter son projet politique dans une formation pluraliste type confédération, respectueuse des différences et garante de l’unité. Quelque chose comme l’UDF de 1978…
Le Centre français est à la confluence de trois courants de pensée majeurs, la démocratie-chrétienne, le radicalisme et le libéralisme. De la démocratie-chrétienne, le Centre tire sa doctrine sociale, du libéralisme, il tire sa vision de la liberté et du radicalisme, il tire son républicanisme pragmatiste. De tous, il tire son engagement pour une démocratie humaniste consensuelle, représentative et participative, libérale et sociale, promouvant une économie sociale de marché, pour une France forte dans une Europe unie, moteur d’une mondialisation équitable et pilier de la paix, avec la volonté de faire naître une personne éclairée, libre, respectueuse et responsable dans une société de liberté et d’égalité des chances, solidaire des plus pauvres et des accidentés de la vie, tolérante envers les visions et les croyances mais ferme sur la garantie de la liberté dans la sécurité.
Aucun centriste digne de ce nom ne pourrait remettre en cause ces valeurs et ces objectifs qui structurent son engagement et son combat politiques. Mais aucun centriste digne de ce nom n’est totalement prêt à renoncer à sa différence sans pour autant refuser de s’associer avec tous ceux qui partagent sa vision politique.
Vouloir bâtir un parti fermé type UMP et PS ne mènera à rien sur le moyen et long terme. Après la joie éphémère des retrouvailles, les tendances autonomistes de chaque mouvance reprendraient le pas sur l’unité du parti. Alors, autant les reconnaître et construire dessus. La confédération aurait cet avantage de donner une puissance politique au Centre autour d’un projet commun sans nier les différences qui pourraient alors s’exprimer librement sans remettre en cause l’objectif de gouverner autour de mesures et de réformes centristes capables, et c’est l’essentiel, de permettre à la France de retrouver une nouvelle dynamique politique, économique, sociale et sociétale. Une bonne raison de refonder cette formation pluraliste et de se retrouver dans une maison commune où chacun aura sa propre chambre…
Alexandre Vatimbella
mercredi 3 novembre 2010
Une semaine en Centrisme. Ce que la défaite de Barack Obama peut nous apprendre sur la pratique centriste de gouvernement
La défaite est dure même si elle aurait pu être pire Voilà l’enseignement premier que les démocrates vont pouvoir tirer de leur revers aux élections de mi-mandat qui a vu la Chambre des représentants basculée dans le camp des républicains et la majorité démocrate au Sénat largement écornée. Une défaite annoncée tant les électeurs américains, déboussolés, en veulent à tout le monde, des banquiers de Wall Street à leurs élus en passant par les compagnies pétrolières, les Chinois, les musulmans américains, les professionnels de l’immobilier et bien d’autres encore sur fond de problèmes économiques non-résolus et d’un chômage très élevé.
Mais si la victoire des républicains et de la frange la plus à droite du parti de l’éléphant (le Tea Party qui, quoiqu’on essaie de le faire croire est bien largement dominé par des militants ou des sympathisants républicains) était prévue depuis des semaines, il ne faut pas oublier que, deux ans plus tôt, ces mêmes républicains étaient chassés du pouvoir par une vague bleue (la couleur démocrate) qui voyait un Barack Obama succéder triomphalement – ou presque – à un George W Bush honni par une majorité d’Américains.
Cependant, ce retournement n’est pas aussi improbable que ce que veulent nous faire croire des médias toujours en quête de sensationnalisme afin de doper leur taux d’écoute. D’abord parce que ces mêmes médias qui avaient encensés le premier président «noir» des Etats-Unis sont aussi ceux qui n’ont pas cessé de vouloir se rattraper de cette forfanterie peu déontologique en lui cherchant constamment la petite bête. Ensuite, parce que la versatilité de l’électorat dans une démocratie médiatique est de plus en plus une donnée de nos systèmes politiques occidentaux. Les milliers de sondages qui nous abreuvent chaque année permettent de remettre en cause toutes les légitimités politiques sorties des urnes, de susciter des campagnes de dénigrement ou de glorification sans relation avec la réalité, de monter en épingle des initiatives aussi peu reluisantes que, par exemple, les manifestations où Obama était traité à la fois de Hitler, de Staline et de socialiste européen…
Car si Barack Obama est (aussi) un phénomène médiatique – rappelons-nous la diabolisation d’Hillary Clinton lors de la campagne présidentielle de 2008 par la presse au profit de son rival dans les primaires démocrates – le mouvement du Tea Party procède de la même volonté de créer l’événement et non de le relater. Un bon thème d’examen pour journalistes en herbe serait «qu’est-ce que serait devenus Barack Obama et le Tea Party sans la couverture outrancière des médias à leur sujet?».
Bien sûr, les faits sont là – la défaite démocrate et la fragilisation d’Obama - et il convient de les analyser, surtout lorsque l’on est centriste car la politique menée par le président américain a bien été une politique centriste. Passons sur ces «experts» français qui expliquent que Barack Obama va devoir «recentrer» sa politique (difficile de recentrer une politique centriste…) et sur les déclarations des républicains les plus à droite qui disent la même chose, ceux-là même qui ont refusé toute concertation avec le président et qui ont torpillé toutes ses tentatives de consensus.
Ce qui doit interpeller aujourd’hui les centristes du monde entier, c’est la fragilité d’un pouvoir réellement centriste (même si, concédons-le, parfois Barack Obama a du céder aux demandes de la gauche du parti démocrate mais il a du aussi le faire à celles des républicains). Tous les commentateurs sérieux s’accordent pour dire que l’Administration Obama a bien suivi une politique centriste au grand dam d’ailleurs des «liberals» démocrates qui souhaitaient des mesures beaucoup plus fortes et clientélistes.
De ce fait, comme on pouvait le prévoir, Barack Obama n’a pas eu qu’un seul ennemi mais deux. Un ennemi à droite, les républicains et quelques démocrates conservateurs, un ennemi à gauche, la frange le plus libérale du parti démocrate. Ces deux ennemis n’ont eu de cesse de critiquer toutes les actions et les mesures prise depuis deux ans. Un déluge de récriminations qui a fragilisé le président américain.
Beaucoup se sont demandés pourquoi Barack Obama s’est si mal vendu auprès du peuple américain au vu des réformes et des décisions qu’il a prises et qui sont très importantes. Ainsi, il a évité que les Etats-Unis tombent dans une récession dramatique avec son plan de relance de près de 800 milliards de dollars. Il a mis en place une réforme de l’assurance santé et de la finance. Il a permis aux étudiants d’avoir plus de bourses pour étudier et a baissé les impôts de 95% des Américains, etc. Prenons d’ailleurs cette dernière mesure. Voilà un démenti pour tous ceux qui ne parlent que d’augmentation des impôts. Oui, mais voilà, seuls 8% des Américains savent que leurs impôts ont baissé…
Alors, Barack Obama mauvais communiquant? Pour certains c’est le cas et cela leur paraît une découverte extraordinaire vu sa campagne de 2008 où on l’avait baptisé grand communiquant devant l’éternel. Pour expliquer cette déficience, certains politologues expliquent qu’il n’aime pas les foules, qu’il est capable de se vendre lui-même mais pas son action et qu’il a une trop haute estime de lui-même pour s’abaisser à se justifier. Tout cela est en partie vrai. Néanmoins, il faut rajouter que Barack Obama, comme beaucoup de politiques sincères, a cru que ses actions seraient, en elles-mêmes, ses justifications. D’où son amertume perceptible à la fin de la campagne, lorsqu’il s’est aperçu que les électeurs semblaient plus sensibles au travestissement grossier de celles-ci qui n’avaient plus rien à voir avec un débat politique sérieux et responsable.
Mais une des causes principales, si ce n’est la cause principale, de l’échec de Barack Obama dans ces élections de mi-mandat, c’est l’incompréhension de l’électorat d’une politique centriste et d’un discours centriste qui l’accompagne. Bien sûr, nous savons que la Droite et la Gauche, une fois aux commandes, se doivent de gouverner pragmatiquement au centre. Pour autant, afin de contenter leurs clientélismes respectifs, elles gardent leurs phraséologies extrémistes et leurs discours clivants. Du coup, un discours consensuel et responsable qui explique une action politique équilibrée et pragmatique peut être un handicap. Et, aux Etats-Unis, il l’a été ces deux dernières années face à un déchaînement de critiques violentes venu des deux bords extrêmes de l’échiquier politique.
Comment le Centre peut se sortir d’une situation déjà vécue dans d’autres temps et dans d’autres pays (la défaite de Valéry Giscard d’Estaing en 1981 est bien due en partie à la conjonction de deux discours véhéments, l’un venu du RPR de Jacques Chirac et l’autre du Parti socialiste de François Mitterrand). D’autant que la pédagogie qu’a voulu instaurer Barack Obama ainsi que sa volonté de toujours permettre un rapprochement des points de vue a été utilisées par ses adversaires pour le caricaturer à l’extrême.
Une des réponses est de se rappeler – qu’on l’approuve ou non - que l’action politique ne vaut pas grand-chose aux yeux des électeurs si elle n’est pas expliquée, réexpliquée et mise en scène, non pas pour tromper les citoyens mais bien pour leur permettre de comprendre réellement les tenants et les aboutissants de celle-ci afin que leurs opinions et leurs votes soient le moins parasitées par de la propagande violente et la mauvaise foi.
De même, le consensus et la concertation sont évidemment essentiels pour les centristes sans pour autant qu’ils deviennent une obsession paralysante face à des forces qui pratiquent la stratégie de la terre brûlée. Il ne faut jamais renoncer à dialoguer et à trouver des terrains d’entente mais il faut avancer et (dé)montrer sa volonté politique.
Reste que nous pouvons également réfléchir sur le sens du désaveu que reçoivent souvent les vrais réformistes qui sont généralement des centristes. La politique consiste à agir pour le bien de sa communauté et non pas pour se faire réélire en adoptant les postures clientélistes irresponsables. Et même si la défaite est amère, tout vrai centriste réformateur et responsable doit se rappeler que son action politique est risquée mais que, quel que soit ce risque, elle en vaut la chandelle et, souvent, une place dans l’Histoire...
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
mardi 2 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Maurice Leroy (Nouveau Centre) soutien une nomination de Borloo à Matignon
Porte-parole du Nouveau Centre, le député du Cher, Maurice Leroy, se rallie à une nomination de Jean-Louis Borloo à Matignon. Pour lui, il serait «un bon choix» comme Premier ministre car c’est «un gros travailleur» et «on a besoin de renouer avec le dialogue social». Rappelons que Maurice Leroy, qui attend depuis 2007 un poste ministériel, est un des députés du Nouveau Centre pressentis pour entrer dans le prochain gouvernement de Nicolas Sarkozy, ses chances étant beaucoup plus fortes si le poste de Premier ministre revient à Jean-Louis Borloo.
lundi 1 novembre 2010
Actualités du Centre – France – Jean-Louis Borloo peaufine son image de centriste rassembleur et compétent que François Bayrou veut détruire
Bien que ses chances de parvenir à Matignon semblent plus ténues qu’avant la bataille des retraites, Jean-Louis Borloo y croit encore et peaufine son image de modéré et expert du dialogue social, capable de réunir les centristes (ayant déclaré hier sur Canal Plus «La famille centriste doit recréer une alliance et je ferai tout ce qu'il faut pour»).
Pour autant, le nombre de sceptiques dans le camp du Centre n’a pas diminué, loin de là. Si des députés du Nouveau Centre comme Jean-Christophe Lagarde ou Maurice Leroy sont annoncés dans un gouvernement dont Jean-Louis Borloo serait premier ministre, François Bayrou considère, lui, que son ancien directeur lors de la campagne présidentielle de 2002 (où il avait obtenu 6,84% des voix) n’est pas qualifié pour le poste. Une opinion partagée par de nombreuses personnes, non seulement, au Mouvement démocrate mais aussi au Nouveau Centre, à l’Alliance centriste et dans la mouvance centriste de l’UMP.