Depuis leur alliance avec les conservateurs pour occuper le pouvoir en Grande Bretagne, où leur leader, Nick Clegg, est vice-premier ministre, les libéraux-démocrates ont du mal à convaincre leurs troupes de l’intérêt de cette alliance et, plus grave, à convaincre l’opinion publique.
Le positionnement des libéraux-démocrates est au centre-gauche et parfois même plus à gauche que le new labour et sa «Third way» (troisième voie) quand celui-ci était au gouvernement (une gauchisation des travaillistes depuis leur défaite aux législatives étant néanmoins en cours). Du coup, leur présence au gouvernement en compagnie des conservateurs a dérangé plus d’un militant d’autant que la politique d’extrême austérité mise en œuvre par David Cameron, le Premier ministre tory, et nécessaire afin que le pays ne sombre pas dans une grave crise économique, n’est évidemment guère populaire dans l’électorat des libéraux-démocrates composé en partie de travaillistes déçus. Ainsi, dans les sondages, le parti n’obtient plus que 13% d’intentions de votes après un pique de 30% pendant la campagne électorale 2010.
Néanmoins, les leaders libéraux-démocrates ne souhaitent pas changer de ligne et demandent à la base du parti d’attendre encore un peu pour analyser les résultats d’une politique qui vient d’être mise en œuvre. Nick Clegg a ainsi déclaré qu’il s’agit «d'un marathon, pas d'un sprint. Nous sommes condamnés en tant que gouvernement à prendre des décisions très, très difficiles pour assainir les finances publiques», ajoutant qu’il fallait «garder son sang-froid, miser sur le long terme et voir les bénéfices de notre action après un certain temps». Reste à savoir si le parti gardera espoir et son unité si la situation ne s’améliore pas dans les mois à venir.
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