L’Alliance centriste vient de publier ce qu’elle appelle une «synthèse programmatique», la première manifestation de sa vision politique depuis sa création en juin dernier. Le parti créé par Jean Arthuis se déclare centriste et le prouve en mettant en avant un libéralisme social, des valeurs humanistes et une volonté de bâtir l’Europe, le tout dans une vision pragmatique de l’action politique. Il se situe donc bien au centre du centrisme, entre un Nouveau Centre plus à droite et un Mouvement démocrate tourné à gauche. Reste à savoir si, dans le temps, il continuera à tenir cette ligne notamment en cas d’alliances pour des élections ou pour un programme de gouvernement.
Dans cette synthèse, on trouve les «dadas» fiscaux de Jean Arthuis qui s’est fait une spécialité de défendre la responsabilité budgétaire et la chasse au gaspillage. De même, il y a cette référence à la mode de ne pas agir à l’encontre des générations futures ce qui pourrait se traduire de ne prendre aucun risque dans le développement du pays alors que le risque fait partie inhérente de l’existence…
Néanmoins, l’Alliance centriste affirme qu’il faut garder la politique agricole commune actuelle qui est pourtant attaquée par beaucoup comme étant du gaspillage et, surtout, des primes aux plus riches agriculteurs. Plus originale est la volonté de faire de la France un pays leader dans l’exploration et l’exploitation des mers grâce, notamment, aux nombreuses entreprises nationales qui sont en pointe dans ce domaine.
Peu de choses en revanche sur l’innovation qui seule permettra de créer une nouvelle économie dynamique et de lutter dans la mondialisation contre les pays émergents avec leurs coûts beaucoup plus bas, leur flexibilité et leur capacité d’adaptation importantes. Sur le sujet, Alliance centriste semble préférer une politique de protection de l’économie française qui ne fait que retarder cette adaptation indispensable aux réalités de la mondialisation et de cette nouvelle division internationale du travail.