Pour de plus en plus d’élus du Parti républicain, la reconquête du pouvoir passe par une première phase, la reconquête de l’opinion. Or, ils constatent que les porte-paroles officieux du parti sont de plus en plus des animateurs extrémistes de talk shows comme Glen Beck ou Rush Limbaugh. Du coup, les Républicains sont de plus en plus associés à la droite extrême et perdent les électeurs centristes, ceux qui se définissent comme indépendants c’est-à-dire ni démocrates, ni républicains.
Les candidats potentiels à l’investiture du Parti républicain pour la présidentielle de 2012 sont dans ce cas que ce soit Mitt Romney, candidat malheureux en 2008, ou le gouverneur du Minnesota, Tim Pawlenty. Ce dernier estime que la façon dont les gens voient les Républicains, des gens à l’esprit étriqué, pourrait aliéner au parti toute une frange modérée de l’électorat. Interrogé par le site internet Politico, Tim Pawlenty a ainsi déclaré que «le parti a besoin d’additionné et non pas de soustraire» pour rassembler des électeurs venus d’horizons divers. De son côté, le chef du Parti républicain à la Chambre des Représentants, Eric Cantor a affirmé, «nous avons besoin d’attirer à nouveau le Centre». Reste que le chemin semble encore long puisque 83% des électeurs indépendants déclarent qu’ils ne font pas confiance aux Républicains pour prendre les bonnes décisions.