Comme on pouvait le supposer, François Bayrou a approuvé les propos de sa plus proche collaboratrice, Marielle de Sarnez, sur la main tendue à la gauche en vue d’alliances électorales et de gouvernement. Lors de l’ouverture de l’université d’été de son parti, le député des Pyrénées a en effet estimé qu’il fallait que les lignes bougent, que les gens se parlent et qu’il allait lui-même tendre la main au Parti socialiste. Cette déclaration positionne encore une fois clairement le Mouvement démocrate à gauche et l’éloigne de plus en plus du Centre où, d’ailleurs, François Bayrou a toujours refusé de se situer politiquement même s’il a entretenu le doute ces trois dernières années. Son positionnement doit en effet plus au catholicisme qu’à une volonté consensuel et d’équilibre. Il avait d’ailleurs déclaré à plusieurs militants de son parti qu’il cherchait dans les dictionnaires des adjectifs plus adéquats que celui de centrisme pour qualifier le Mouvement démocrate. Ce qui n’empêche pas une partie de ses militants de se situer, eux, au centre et de se réclamer du Centre. Sans doute qu’une clarification claire et nette sera bientôt nécessaire.