L’Alliance Centriste est née le 27 juin 2009 boulevard Saint-Germain à Paris dans ce bon vieux Quartier latin, terreau des idées françaises. Un nouveau parti centriste dont un des objectifs est de lutter contre le trop grand nombre de partis centristes! Ce paradoxe apparent n’en est pas un (pour l’instant) puisque le parti se donne un à deux ans pour qu’un parti centriste unifié voit le jour. Et ce jour-là, l’Alliance Centriste se fondera dans cette nouvelle entité. Reste que le parti devrait présenter des candidats à toutes les élections à venir et, là, il participera au morcellement des voix centristes à moins qu’il ne réussisse très vite à incarner le Centre en récupérant la majorité de voix des électeurs de sensibilité centriste portant un coup fatal au Nouveau Centre et un coup très dur au Mouvement démocrate mais menaçant le Parti Radical et, dans une moindre mesure, les Radicaux de gauche et la Gauche moderne.
Dès lors, le paradoxe, celui-ci réel, d’un parti qui veut unifier mais qui va, dans un premier temps, participer à l’éparpillement est un réel danger pour le Centre mais aussi un réel espoir si l’entreprise réussie ce qui n’est pas du tout sûr, il faut le reconnaître. Mais pouvait-il en être autrement? Devant l’opportunisme de François Bayrou et le carriérisme d’Hervé Morin, le Centre français risquait vraiment de disparaître. Avec cette initiative, il peut retrouver très vite une dynamique. L’Alliance Centriste devient dès lors un phare qui diffuse la lumière du rassemblement centriste et tente de regrouper tous ceux qui se sentent perdus dans l’immensité des océans des trahisons politiques. Même si elle ne parvenait pas à créer cette confédération qu’elle appelle de ses vœux, l’Alliance Centriste est la preuve que les Centristes indépendants existent et qu’ils veulent continuer le combat politique sous leurs couleurs et non sur celles des autres. Et ça va mieux en le disant et, surtout, en le faisant…
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC