Dans une interview au quotidien Le Figaro, François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, revient sur les relations difficiles entre le Nouveau Centre et l’UMP à l’Assemblée nationale mais aussi sur les attaques de François Bayrou contre le Nouveau Centre dans son livre Abus de pouvoir. extraits.
Le Figaro. Vous reprochez régulièrement à Jean-François Copé de ne pas vous considérer comme un partenaire à part entière de la majorité. Sur quels faits concrets vous fondez-vous ?
François Sauvadet. La question n'est pas de savoir si je m'entends bien ou mal avec Jean-François Copé. C'est un problème politique qui est posé. Il faut que le président du groupe UMP prenne rapidement conscience que le fonctionnement de la majorité à l'Assemblée nationale n'est pas équilibré. Ce n'est sans doute pas facile de gérer un groupe parlementaire de 317 membres, mais c'est son job! Jean-François Copé parle souvent de coproduction législative, je l'invite à la mettre en œuvre entre les groupes UMP et Nouveau Centre. Le président de la République a voulu une majorité ouverte. Il faut qu'elle vive. Le débat n'est pas achevé dans la majorité quand les luttes intestines au sein du groupe UMP sont résolues.
Comment réagissez-vous au dernier livre de François Bayrou «Abus de pouvoir» ?
Je suis scandalisé par l'expression qu'il a utilisée, quand il a qualifié notre choix de participer à l'action du gouvernement de «faiblesse des faibles». Est-ce qu'il existerait des hommes politiques «forts» comme lui, qui se réfugieraient dans le refus permanent, et des «sous hommes» ? Je lui pose la question. Que François Bayrou nous lâche un peu les baskets, et qu'il s'occupe de ses nouveaux amis de gauche ! Nous, nous sommes dans l'action avec le président de la République et le gouvernement, et c'est cela qui compte à mes yeux.
© 2009 Le Figaro