mercredi 28 janvier 2009

Actualités – France

Jean-Michel Baylet choqué par l’attitude de François Bayrou


Jean-Michel Baylet, patron du Parti radical de gauche (PRG), s'est dit "choqué" par le refus du président du Mouvement Démocrate, François Bayrou, de faire des listes communes avec lui pour les élections européennes, apprend-on lundi 26 janvier. Il envisage de faire alliance avec le PS pour le scrutin de juin 2009.
"Bayrou a fermé la porte de manière violente avant même que nous ayons pu en parler. Je le regrette. Son comportement m'a choqué", affirme Jean-Michel Baylet dans un entretien au quotidien Le Figaro.
"Pourtant, ajoute-t-il, il ne s'agissait en aucun cas de fusionner nos deux formations, très différentes et même souvent opposées de par l'histoire, le courant chrétien-démocrate de l'UDF et le courant républicain laïque du PRG. Mais de voir si, à l'occasion des Européennes, nous aurions pu faire un bout de chemin ensemble".
Début janvier, François Bayrou avait implicitement écarté l'hypothèse de listes communes aux européennes avec les radicaux de gauche, soulignant que la "condition préalable" à un regroupement était "l'indépendance" vis-à-vis de l'UMP et du PS. Or le PRG fait généralement alliance avec le Parti socialiste aux élections.
Quand aux relations avec le Parti radical valoisien, il explique : «nous échangeons et constatons certaines convergences. En particulier sur l’Europe ».

Sur l’éventuelle fusion du groupe radical et du groupe centriste au Sénat, il estime que « la prochaine majorité sénatoriale se jouera au centre : centre gauche et centre droit. (…) Le RDSE et le groupe centriste seront donc déterminants. Tout naturellement cela nous amènera à avoir des contacts. Il est exact que l’éventualité de la fusion a été évoquée ces derniers temps. J’y suis personnellement favorable. »

Actualités – Liban

Le Liban est en plein débat sur le centrisme


L’ancien Premier ministre libanais Nagib Mikati a répondu hier aux propos du ministre Mario Aoun, qui avait déclaré dans une intervention télévisée que «le président Mikati, Nehmat Frem, le député Michel Murr et M. Edmond Gharios ne sont pas indépendants, qu’ils appartiennent au 14 Mars et ne peuvent prétendre former ce qu’ils appellent un bloc centriste». «Chacun peut dire ce qu’il veut en principe, mais il semble que le ministre ait confondu les choses, comme d’autres qui ne distinguent pas entre le centrisme comme choix national, et un bloc centriste consistant en un projet d’alliances électorales, a expliqué Nagib Mikati dans son communiqué. Il faut donc mettre les choses au point. Le centrisme que j’ai adopté dans mon parcours politique est un mode de vie qui ne répond pas aux impératifs de la majorité et de la minorité. C’est un choix national, à l’instar des choix pris par d’autres parties. Il est indispensable de respecter ceux qui ont des opinions différentes, et il n’est pas logique de classer les Libanais en deux seules catégories politiques antagonistes, parce que le Liban est riche de sa diversité religieuse, culturelle, intellectuelle et politique également. Est-ce que le but est de mettre fin à cette diversité ? »