Le Plan de relance de Barack Obama commenté mais aussi critiqué par les sénateurs
Le plan de relance de l’économie américaine prévu par Barack Obama suscite quelques interrogations chez les hommes politiques. Les allègements fiscaux de près de 400 milliards de dollars proposés dans ce plan sont, ainsi, au cœur des débats au Congrès, où leur efficacité est mise en doute chez les démocrates. Les sénateurs ont posé de nombreuses questions, au cours d'une réunion du groupe démocrate, au futur directeur du Conseil économique national Lawrence Summers. Les sénateurs démocrates ont critiqué notamment la déduction fiscale de 3.000 dollars que le futur président compte accorder aux entreprises qui embauchent. "Un employeur ne va pas embaucher même s'il obtient une déduction fiscale, s'il n'y a pas de demande pour le produit", a estimé Kent Conrad, le président de la commission budgétaire du Sénat, lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion. En lieu et place de ces cadeaux fiscaux, ce dernier propose d'investir "dans des choses qui vont être dépensées et qui vont améliorer l'efficacité économique de notre société", a-t-il dit en citant le secteur de l'énergie, les routes, les ponts, ou encore l'informatisation des dossiers médicaux. Un autre sénateur démocrate Tom Harkin a demandé plus d'efforts sur les créations d'emplois dans le plan de relance qui, selon l'équipe Obama, doit créer ou sauver trois millions d'emplois. "Ce que j'entends de la part de M. Summers et d'autres, c'est qu'ils ont peut-être une vision différente", a dit M. Harkin. Le sénateur a émis des doutes sur le projet de M. Obama et de son équipe de transition d'accorder 1.000 dollars de réductions d'impôts à 95% des ménages américains. "Ces incitations marginales sont d'une efficacité marginale", a-t-il lancé.