vendredi 30 octobre 2009

Actualités – France: Sondage régionales: le Mouvement démocrate à 6%, le Nouveau Centre à 3%

Selon un sondage Opinionway-Fiducial pour Le Figaro/LCI, les partis centristes seraient en bien mauvaise position lors du premier tour des élections régionales de mars 2010. Ainsi, le Mouvement démocrate obtiendrait 6% des voix (-1% par rapport au précédent sondage), confirmant son impossibilité à se hisser au-dessus des 10% des voix. Quant au Nouveau Centre qui a des velléités de présenter des listes indépendantes au premier tour, son score de 3% (-1%) ne rassurera pas la direction du parti sur le succès de cette option. Quant à des listes Alliance Centriste, elles ne figurent pas dans le sondage sachant que le parti n’a pas pris de position claire sur leur présence.

(Sondage réalisé du 27 au 29 octobre 2009 auprès d’un échantillon représentatif de 966 personnes âgées de plus de 18 ans / Méthode des quotas / marge d’erreur de 3%)

jeudi 29 octobre 2009

Actualités – Etats-Unis – De nombreux responsables républicains veulent attirer les centristes et s’inquiètent des propos des extrémistes du parti

Pour de plus en plus d’élus du Parti républicain, la reconquête du pouvoir passe par une première phase, la reconquête de l’opinion. Or, ils constatent que les porte-paroles officieux du parti sont de plus en plus des animateurs extrémistes de talk shows comme Glen Beck ou Rush Limbaugh. Du coup, les Républicains sont de plus en plus associés à la droite extrême et perdent les électeurs centristes, ceux qui se définissent comme indépendants c’est-à-dire ni démocrates, ni républicains.

Les candidats potentiels à l’investiture du Parti républicain pour la présidentielle de 2012 sont dans ce cas que ce soit Mitt Romney, candidat malheureux en 2008, ou le gouverneur du Minnesota, Tim Pawlenty. Ce dernier estime que la façon dont les gens voient les Républicains, des gens à l’esprit étriqué, pourrait aliéner au parti toute une frange modérée de l’électorat. Interrogé par le site internet Politico, Tim Pawlenty a ainsi déclaré que «le parti a besoin d’additionné et non pas de soustraire» pour rassembler des électeurs venus d’horizons divers. De son côté, le chef du Parti républicain à la Chambre des Représentants, Eric Cantor a affirmé, «nous avons besoin d’attirer à nouveau le Centre». Reste que le chemin semble encore long puisque 83% des électeurs indépendants déclarent qu’ils ne font pas confiance aux Républicains pour prendre les bonnes décisions.

lundi 26 octobre 2009

Actualités – France – Faute de partenaires, le Mouvement démocrate ira seul aux régionales avec le risque d’un petit score


L’ouverture à gauche de François Bayrou a décidemment bien du mal à voir le jour. Après le refus du Parti socialiste de s’allier avec la formation du député des Pyrénées et celui, identique, des Verts, le Mouvement démocrate s’est résolu à partir seul devant les électeurs pour les régionales. Une situation à hauts risques pour les ambitions présidentielles de son leader puisqu’un nouveau score bien en-dessous des 10% plomberait certainement un peu plus ses possibilités d’apparaître comme le chef de file de l’opposition à Nicolas Sarkozy. Cela n’a pas empêché François Bayrou de repartir à la charge contre le Président de la république avec des propos très violents qu’il avait pourtant affirmé vouloir bannir après sa déroute aux dernières élections européennes. Toujours est-il que la Conseil national du Mouvement démocrate a voté à l’unanimité pour la présence de listes indépendantes au premier tour des élections régionales de 2010.

samedi 24 octobre 2009

Actualités – France – Hervé Morin: «reconstruire l'UDF dans une alliance exigeante» avec l’UMP

Hervé Morin a présenté les vingt-deux têtes de listes de son parti, Le Nouveau Centre, pour les élections régionales. La plupart d’entre elles ne le seront jamais puisque le parti centriste de la Majorité présidentielle devrait faire alliance dès le premier tour avec l’UMP dans un très grande nombre de régions. Mais il s’agissait pour le Nouveau Centre à la fois de mettre la pression sur l’UMP en faisant mine de pouvoir aller tout seul devant les électeurs et de revendiquer plusieurs têtes de listes Majorité présidentielle dans des régions clés.

Ainsi, selon Hervé Morin, «nous considérons que, dans le cadre de la discussion que nous avons avec l'UMP, certains de nos chefs de file sont en mesure de porter la reconquête de conseils régionaux». C’est le cas de François Sauvadet en Bourgogne, de Valérie Létard dans le Nord-pas-de-Calais, de Charles de Courson en Champagne-Ardenne, de Philippe Augier en Basse-Normandie et, évidemment, d’André Santini en Ile-de-France qui pourrait même, à l’instar de.Jean Dionis du Sejour (député-maire en Midi-Pyrénées, de Francis Hillmeyer en Alsace, de Damien Abad en Rhône-Alpes, de Michel Hunault dans les Pays-de-la-Loire et de Loïck le Brun en Bretagne, conduire une liste indépendante Nouveau Centre ouverte à d’autres formations ou personnalités centristes.

Pour le président du Nouveau Centre, «notre idée, c'est de reconstruire l'UDF dont nous portons l'héritage politique dans une alliance exigeante. (…) Cette reconstruction doit nous amener à pouvoir déterminer si nous serons en situation de pouvoir présenter un candidat à la présidentielle de 2012».

vendredi 23 octobre 2009

Editorial d’Alexandre Vatimbella: C’est quoi être centriste au XXI° siècle?

Au moment où le Centrisme est, en France, morcelé mais où se déroule, dans le même temps, une importante et passionnante expérience centriste aux Etats-Unis avec Barack Obama en mettre d’œuvre, il est bon de se demander ce qu’est être un Centriste aujourd’hui en ce début de XXI° siècle. Cela apporte, en outre, quelques éclaircissements salutaires sur les fausses postures et les vraies convictions en la matière.

En préambule, il est important de rappeler que toute personne se réclamant du Centrisme veut évidemment que la communauté dans laquelle il s’investit (quartier, ville, région, pays, humanité,…) réussisse et, ce, au-delà des étiquettes politiques, au-delà des moyens mis en place. Car le Centriste est un pragmatiste qui est convaincu qu’il faut constamment s’adapter aux situations économique, sociale, politique et sociétale présentes. Cela ne veut évidemment pas dire que le Centriste est une girouette qui change de vision de la société comme de chemise. Bien au contraire, il est sûr de sa vision sous-tendue par ses valeurs qui ne varient pas au gré des circonstances. C’est sur ces valeurs qu’est assis son pragmatisme. Et c’est justement parce qu’il est sûr de ses valeurs que le Centriste n’a pas besoin d’être dogmatique pour les défendre. Car si on ne peut faire fi de la réalité, l’on peut, en la prenant en compte, agir efficacement pour réformer la société. C’est évidemment un travail plus ingrat que de faire de belles envolées lyriques en annonçant le grand soir et le paradis sur terre, promettant tout et n’importe quoi tout en sachant qu’on ne pourra jamais tenir ses promesses.

Etre Centriste en ce nouveau millénaire est donc prendre en compte la réalité de la vie. Mais c’est aussi avoir des valeurs fortes qui guident son action politique et sa vision de la société. Ces valeurs sont le respect de l’autre, la tolérance de l’autre et la solidarité avec l’autre et la liberté pour tous. Toute action réellement centriste prend en compte ces quatre dimensions. C’est d’ailleurs pour cette raison que le principe politique du Centriste est le juste équilibre et que le comportement d’un Centriste est un juste équilibre.

Mais ces valeurs et ce principe, le Centriste l’applique en rapport avec une réalité de l’existence et sur l’analyse du fonctionnement de la société. C’est ainsi que le Centriste est un libéral-social car il sait que la société ne peut être que libérale au niveau de son fonctionnement politique, social, économique et sociétal, c’est-à-dire que le principe de liberté doit s’y appliquer prioritairement parce que, d’une part, il s’agit de promouvoir la personne humaine dans son individualité et son appartenance au groupe et que, d’autre part, celle-ci est la composante essentielle d’un développement rationnel et efficace de la société. Mais le Centriste n’oublie pas que la liberté n’est rien d’autre qu’une loi de la jungle si elle n’est pas associée au respect de l’autre, à la tolérance de l’autre et s’il n’est solidaire de l’autre.

En ce début de XXI° siècle, le Centriste doit donc construire le monde en sachant que la liberté n’est pas un dû mais qu’elle a un prix qui est celui de la volonté et du courage. Ce monde, il sait qu’il est inégalitaire et qu’il le restera toujours mais qu’il peut y apporter des correctifs pour aider ceux qui sont dans le mauvais wagon tout en laissant ceux qui sont dans le bon œuvrer pour eux-mêmes et la communauté tout entière. Un monde qui vit au rythme de la mondialisation du commerce qui vaut mieux que la mondialisation de la guerre (le commerce tue la guerre et inversement) mais aussi sous la menace de conflits, de pandémies et de la destruction de l’environnement. Il sait donc que la croissance est nécessaire mais qu’elle ne signifie pas «toujours plus» mais «toujours mieux». Un monde où la construction d’un vrai et fort lien social permettant l’épanouissement de tous pour le bien de chacun est la tâche principale. Un lien social dont la base est la primauté de l’être humain.

Le Centriste du XXI° siècle comme celui des siècles précédents est une personne responsable de sa vie et de sa communauté dont la vision politique est de bâtir une société où tout le monde peut se sentir utile et où personne n’est laissé sur le bord de la route. Mais cela est un combat quotidien car, dans le monde, aucune situation n’est jamais acquise. Et, ça, le Centriste en est parfaitement conscient et son adaptation à ce monde en perpétuel changement est une de ses principales qualités.