Obligés de former une grande coalition lors des dernières élections législatives, les sociaux-démocrates du SPD et les démocrates-chrétiens de la CDU se préparent à la nouvelle échéance électorale de septembre prochain en espérant la remporter seuls et gouverner sans leur allié de circonstance. Pour se faire, les deux partis se radicalisent. Gouvernant au centre, la grande coalition a ainsi fait des mécontents dans les deux formations et la crise économique et financière mondiale qui frappe particulièrement l’Allemagne a réveillé des clivages importants quant à la manière de conduire l’économie et prendre des mesures sociales pour les plus défavorisés. Pour l’instant, la chancelière Angela Merkel et son parti démocrate-chrétien sont en tête avec 35% des intentions de vote devant le SPD avec 24%, le parti libéral FDP avec 16% et les Verts avec 10%. Pour tenter de rattraper son retard et éviter de se faire déborder par le parti de gauche Die Linke (composé d’anciens de l’aile gauche du SPD et de communistes), le SPD vient de publier son programme très à gauche avec notamment une forte hausse de la fiscalité des plus riches. Mais en faisant ainsi, il se prive sans doute définitivement d’une possible alliance avec le FDP, parti traditionnellement charnière, qui s’est radicalisé à droite ces dernières années après ses échecs électoraux, le Centre étant mieux représenté dorénavant à l’intérieur de la CDU.
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