Kadima, le parti centriste israélien dirigé par Tzipi Livni, n’est pas tombé dans le piège tendu par le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou. Celui-ci, en mal de reconnaissance internationale et inquiet d’une possible implosion de sa majorité et de la mise en examen de son ministre d’extrême droite des Affaires étrangères avait tenté de rallier Tzipi Livni et certains centristes à sa cause en lui demandant d’entrer dans un gouvernement d’union nationale. Mais cette dernière a finalement rejeté l’offre en qualifiant cette proposition non seulement d’irréaliste mais de «cynique» accusant Nétanyahou de vouloir faire de la «politique politicienne» sur le dos des difficultés du pays ce que pensent également de nombreux observateurs de la vie publique du pays.
Site politique sur le Centre et le Centrisme
mardi 29 décembre 2009
dimanche 27 décembre 2009
Actualités – Israël – Les centristes courtisés par la droite au pouvoir
Inquiet de voir sa coalition déstabilisée par une possible mise en examen de son ministre d’extrême-droite, titulaire du poste des affaires étrangères, et de la pression exercée par les Etats-Unis pour trouver une solution de paix dans la région, le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, tente de rallier à son gouvernement le parti centriste Kadima dirigé par Tzipi Livni. Il a proposé à cette dernière de devenir dans un gouvernement d’union nationale un ministre sans portefeuille. Le leader de Kadima n’a pas refusé mais veut savoir ce que lui propose exactement le Premier ministre qui a mis de l’eau dans son vin dernièrement, notamment en matière de paix avec les Palestiniens puisqu’il n’est plus opposé dorénavant à la création d’un Etat palestinien à côté de celui d’Israël.
jeudi 24 décembre 2009
Actualités – Roumanie – Le gouvernement centriste obtient la confiance du Parlement
Après une crise politique qui avait nécessité une élection présidentielle anticipée et la réélection du président centriste Traian Basescu, celui-ci avait chargé Emil Boca de former un gouvernement centriste qui vient d’obtenir la confiance du parlement roumain. Ce gouvernement centriste s’appuiera sur une majorité composée du Parti démocrate-libéral, du parti de l’importante minorité hongroise et d’indépendants. il aura comme tâche de sortir le pays de cette crise qui le paralyse et d’engager d’importantes réformes.
mercredi 23 décembre 2009
Actualités – France – L’Alliance centriste se dote d’un programme
L’Alliance centriste vient de publier ce qu’elle appelle une «synthèse programmatique», la première manifestation de sa vision politique depuis sa création en juin dernier. Le parti créé par Jean Arthuis se déclare centriste et le prouve en mettant en avant un libéralisme social, des valeurs humanistes et une volonté de bâtir l’Europe, le tout dans une vision pragmatique de l’action politique. Il se situe donc bien au centre du centrisme, entre un Nouveau Centre plus à droite et un Mouvement démocrate tourné à gauche. Reste à savoir si, dans le temps, il continuera à tenir cette ligne notamment en cas d’alliances pour des élections ou pour un programme de gouvernement.
Dans cette synthèse, on trouve les «dadas» fiscaux de Jean Arthuis qui s’est fait une spécialité de défendre la responsabilité budgétaire et la chasse au gaspillage. De même, il y a cette référence à la mode de ne pas agir à l’encontre des générations futures ce qui pourrait se traduire de ne prendre aucun risque dans le développement du pays alors que le risque fait partie inhérente de l’existence…
Néanmoins, l’Alliance centriste affirme qu’il faut garder la politique agricole commune actuelle qui est pourtant attaquée par beaucoup comme étant du gaspillage et, surtout, des primes aux plus riches agriculteurs. Plus originale est la volonté de faire de la France un pays leader dans l’exploration et l’exploitation des mers grâce, notamment, aux nombreuses entreprises nationales qui sont en pointe dans ce domaine.
Peu de choses en revanche sur l’innovation qui seule permettra de créer une nouvelle économie dynamique et de lutter dans la mondialisation contre les pays émergents avec leurs coûts beaucoup plus bas, leur flexibilité et leur capacité d’adaptation importantes. Sur le sujet, Alliance centriste semble préférer une politique de protection de l’économie française qui ne fait que retarder cette adaptation indispensable aux réalités de la mondialisation et de cette nouvelle division internationale du travail.
mardi 22 décembre 2009
L’Editorial d’Alexandre Vatimbella: Pour le Centrisme, il faut changer la société sans changer de société
Il y a un principe de réalité dans le Centrisme. Il faut s’attaquer à changer le réel de manière pragmatique mais néanmoins volontariste pour le réformer et l’améliorer et non prétendre de manière utopique le changer pour bâtir un soi-disant nouveau monde qui ne pourra que ressembler à l’ancien et parfois en pire. Tâche ardue s’il en est car comme le dit si bien le philosophe Clément Rosset, «il est beaucoup plus difficile – et surtout beaucoup plus courageux – d’améliorer le monde que de le jeter tout entier aux cabinets».
Le vrai changement, la vraie réforme n’ont donc rien à voir avec un quelconque grand soir. Ils sont durs à mettre en œuvre, ils prennent du temps à produire des effets et ils doivent être équilibrés pour être, comme on le dit maintenant par une formule lapidaire, gagnant-gagnant, pour avoir un sens, c’est-à-dire profiter à tous en donnant à chacun le plus de ce qu’il peut attendre de la société pour bâtir sa vie d’individu libre et responsable dans sa dimension de personne insérée dans une communauté.
De ce point de vue, il n’est pas inutile de se demander qu’est-ce qui doit demeurer et qu’est-ce qui doit être changé. Et nous devons nous le demander dans une perspective politique c’est-à-dire dans une optique où l’efficacité est le critère premier. Mais, attention, efficacité veut dire que le changement et la pérennité ne peuvent être valides que s’ils profitent à toute la société. Cela ne veut pas dire qu’ils bénéficient directement à tout le monde mais que la structure sociétale qui les incluent, elle, soit la plus efficace possible pour remplir sa mission, rechercher le bien être de toute la population.
Ainsi, le libéralisme social doit être le cadre des relations entre les personnes. Ce libéralisme social n’est pas le système le plus juste ou le plus moral, il est le système le plus efficace pour assurer le bien être maximum et donc pour mettre en place la meilleure justice possible et être le terreau qui permette aux comportements sociaux moraux de pouvoir s’épanouir.
Plus prosaïquement, on n’a pas trouvé – et il sera dur de le faire – de cadre qui permette le plus de liberté et le plus de social possible tout en demeurant dans la réalité de l’existence que le libéralisme social. Sans liberté, l’individu demeure un sujet et est incapable de devenir un moteur du progrès notamment en libérant les énergies qui créent des richesses et qui s’appelle la liberté d’entreprendre que ce soit dans le domaine économique, social ou sociétal. Personne n’a inventé jusqu’à maintenant un moteur aussi fort que celui-ci. Bien sûr, la liberté a un prix qui est même très élevé. Elle crée de l’inégalité sociale à parti des différences ontologiques de chaque personne. C’est à ce niveau, et à ce niveau seulement, que la communauté intervient, notamment par son outil, l’Etat, pour introduire de la justice sociale et empêcher les dérives individualistes ou délictueuses. Cette justice sociale, au demeurant, n’est pas morale dans notre vision d’efficacité. Elle est là parce que la mission de la société est d’assurer le meilleur bien être possible de la population tout en garantissant la meilleure sécurité possible de tout un chacun. La redistribution d’une partie des richesses acquises grâce à la liberté procède de cette mission.
Evidemment, la Droite et la Gauche affirment qu’elles assurent la liberté et qu’elles font de la redistribution sociale. Mais il leur manque l’élément principal et primordial du Centrisme pour rechercher l’équité, le juste équilibre. C’est ici que le Centre fait jouer sa différence et, même, son rôle de point de fixation de toute la vie politique. Et la Droite et la Gauche sont obligées, à leurs corps défendant, de ce rapprocher toujours de ce point sans pour autant s’y rallier vraiment ce qui a pour conséquence des politiques bancales et peu efficaces.
Dès lors, ce qu’il faut changer, ce n’est pas le jeu lui-même, ce libéralisme social qui sert de référence à notre société aujourd’hui, mais les règles du jeu. Ce sont, par exemple, toutes les entraves à sa réelle existence que ce soit les prébendes données aux puissants que les entraves à l’action et la créativité individuelle. Ce sont tous ces règlements qui ne servent qu’à brider les capacités individuelles ou à empêcher les initiatives collectives qui, in fine, profitent à tous. Ce sont tous ces prélèvements qui nourrissent une hypertrophie de l’Etat et tous ces trous dans les caisses de ce même Etat creusés par les nombreux cadeaux donnés sans aucun fondement à certains groupes de pression. Ce sont tous ces freins à l’égalité des chances mais aussi tous ceux à l’expression des différences. Ce sont toutes ces scléroses de la société mais aussi toute cette fausse «modernité» qui fait oublier les vraies valeurs. C’est cet individualisme égoïste et cette volonté de protection à tous prix égocentrique. C’est l’uniformité réductrice mais aussi le communautarisme régressif. Et l’on pourrait continuer.
Le but du changement centriste est de bâtir au jour le jour grâce à ses valeurs (liberté, respect, solidarité, tolérance) et à son principe d’action (le juste équilibre) une société meilleure qui profite à tous ses membres. Celle-ci ne sera jamais le paradis sur terre. Car il n’existe pas. Et tous ceux qui ont cru pouvoir le bâtir ne sont parvenus qu’à faire vivre l’enfer à leurs populations…
Alexandre Vatimbella
lundi 21 décembre 2009
Une semaine en Centrisme - L’année 2009 du Centrisme
2009 a été une année riche en événements concernant le Centre, le Centrisme et les centristes. Mais on ne peut encore prédire si ces événements seront à la une de l’histoire tant un certain nombre d’incertitudes demeurent.
En France, le Centre a renoué avec sa fâcheuse habitude de se morceler. La création de l’Alliance centriste au mois de juin par le sénateur Jean Arthuis, entré en dissidence de François Bayrou, se voulait une clarification du paysage centriste en souhaitant devenir cet aiguillon qui allait réunir la famille autour d’une confédération de type UDF. En cette fin d’année, le nouveau parti n’a pas réussi ce rapprochement, bien au contraire même s’il a, lui-même, obtenu quelques ralliements néanmoins pas suffisants pour en faire encore un acteur incontournable du Centre. D’autant que la stratégie développée par son chef, Jean Arthuis, a quelque peu déboussolé les observateurs mais aussi, plus grave, un certain nombre de militants. Se réfugiant d’abord dans un silence étrange et peu à même de faire du prosélytisme, il a tenté, par la suite, sans succès, de porter une parole de rassemblement et vient enfin de publier une synthèse de son programme.
Il faut dire qu’il n’a guère été aidé par le Mouvement démocrate et le Nouveau Centre qui ont tout de suite fermé à double tour la porte d’une alliance avant même que celle-ci ne puisse même être poussée proposant aux militants de l’Alliance centriste de les rejoindre afin de créer un Centre uni, eux qui venaient de quitter leurs navires pour la même raison! Cependant, la création de cette formation politique a semé une certaine inquiétude dans les deux partis précités. Le Mouvement démocrate, engagé dans une stratégie d’alliance à gauche (socialistes et écologistes) n’a en définitive que peu réagi.
Cela n’a pas été le cas avec le Nouveau Centre qui s’est tout de suite emparé du thème de la réunification de la famille centriste et qui a inventé le slogan «l’UDF d’aujourd’hui». Car, embarqué dans une majorité penchant de plus en plus à droite avec l’arrivée de Philippe de Villiers dans ses rangs et par des débats comme ceux sur l’identité nationale, le parti d’Hervé Morin s’est réveillé, sentant bien qu’il était en train de perdre sa légitimité au centre de l’échiquier politique. Et l’opération a réussi puisque le président du Nouveau Centre a mobilisé les médias autour de son initiative et de sa confrontation avec François Bayrou qui, étrangement, est entré dans cette controverse sur l’utilisation du nom UDF alors même qu’il avait sabordé celle-ci pour créer son Mouvement démocrate.
Du coup, la question de la réunion des Centristes s’est plutôt focalisée sur une nouvelle UDF dirigée par Hervé Morin que sur une Alliance centriste emmenée par Jean Arthuis. Mais ce dernier, si cela se confirme, ne pourra que s’en prendre à lui-même car il aurait pu, dès juin dernier, occuper cet espace qui était son fonds de commerce et qu’il a laissé inexplicablement à Hervé Morin qui ne s’est pas fait prier deux fois pour le squatter!
Reste que le bilan du Nouveau Centre au gouvernement et dans la majorité n’est guère enthousiasmant. Le parti pèse peu sur les décisions gouvernementales et ne réussi pas à imposer ses vues à l’Assemblée nationale où Jean-François Coppée ne semble pas avoir envie de lui laisser un large espace d’expression et d’initiative. Dès lors, le Nouveau Centre apparaissait, jusqu’à l’affaire UDF, comme un simple appendice de l’UMP qui se fondrait un jour ou l’autre dans la grande formation de droite, rejoignant l’aile modérée composée d’anciens membres de la confédération giscardienne dont Valéry Giscard d’Estaing lui-même faut-il le rappeler.
Mais, et il faut porter ceci au crédit d’Hervé Morin, le débat UDF a réveillé les caciques endormis des anciens centriste de l’UMP. De Jean-Pierre Raffarin à Pierre Méhaignerie en passant par Fabienne Keller, les voilà maintenant prêts à mettre sur pied une organisation pour peser sur les décisions au gouvernement et au Parlement. L’année 2010, avec les élections régionales et les difficultés économiques qui devraient encore durer nous en diront un peu plus sur l’avenir de ces initiatives. Initiatives qui ont réveillé également Valéry Giscard d’Estaing. L’ancien président de la république semble même prêt à reprendre du service pour faire revivre son ancienne formation et tenter de la ramener vers les hauteurs électorales.
A l’étranger, l’intérêt du Centrisme s’est bien évidemment focalisé sur la première année de présidence de Barack Obama. Il est trop tôt pour faire un quelconque bilan d’autant que la plupart des mesures prises par la nouvelle administration n’ont pas encore donné les résultats escomptés et que les réformes sont en cours de discussion. Néanmoins, on peut déjà tenter de discerner ce qu’est l’Obamisme.
Il s’agit à coup sûr d’une approche centriste de la gouvernance. Barack Obama a décidé de mener une politique consensuelle et modérée, fidèle en cela à ses principes et ses valeurs qu’il a détaillés dans ses livres et dans ses discours depuis son entrée en politique. Une des preuves les plus significatives de ce centrisme sont les attaques virulentes de la gauche et de la droite. Pour les libéraux américains (gauche), il a tourné le dos à ses promesses électorales progressistes. Pour les conservateurs, il est un dangereux socialiste.
Ces attaques répétées dans un climat économique et social extrêmement difficile avec un taux de chômage très élevé ont eu un impact certain sur les Américains qui sont de plus en plus réservés sur le programme alors qu’ils ont encore confiance en l’homme. Bien entendu, si l’économie redémarre fortement l’année prochaine, Barack Obama engrangera les dividendes de sa politique. Dans le cas contraire, il pourrait traverser des turbulences encore plus fortes. Reste que nous ne devons pas oublier, et les Américains non plus, que les Etats-Unis, en novembre 2008, ont choisi de porter le rêve (Obama) au pouvoir plutôt que la compétence (Clinton). Un choix discutable et, en tout cas, très périlleux Car l’on est toujours déçu lorsque les rêves ne se réalisent qu’à moitié d’autant que l’on sait qu’il est déjà difficile de les réaliser en partie.
Dès lors, Barack Obama doit accepter de redescendre de son piédestal dont les fondations n’étaient guère raisonnables - chaque électeur américain ayant fait un transfert sur sa personne de ses fantasmagories -, pour diffuser un message d’espoir mais aussi de responsabilité qui est de mise dans les périodes de crise. Il l’a déjà fait, depuis le début de son mandat, en annonçant que la route serait longue et rude. Personne ne l’avait vraiment écouté alors, préférant idéaliser la personne en en faisant une sorte de sauveur. Mais, en homme politique intelligent, Barack Obama sait bien que le plus dangereux c’est d’être prisonnier des rêves de ses électeurs…
Alexandre Vatimbella
Directeur du CREC
Jean-Louis Pommery
Directeur des études du CREC
jeudi 17 décembre 2009
Actualités – Etats-Unis – Les difficultés de Barack Obama s’accentuent dans les sondages
Seuls 47% des Américains approuvent désormais l’action de Barack Obama selon un nouveau sondage NBC/Wall Street Journal. 55% des Américains pensent que le pays va dans la mauvaise direction et seulement 32% d’entre eux approuvent le plan d’assurance santé défendu par le Président américain. Et ils sont maintenant plus nombreux à souhaiter que ce plan ne passe pas plutôt qu’il soit approuvé. De même, les Américains pensent que le pays est de plus en plus divisé et que les Républicains et les Démocrates n’ont rien fait pour se rapprocher alors que l’une des volontés principales de Barack Obama était justement de faire travailler ensemble tous les Américains pour redresser le pays dans une vision centriste qui l’anime toujours mais qui semble de moins en moins comprise par l’aide libérale (gauche) du Parti démocrate alors qu’elle a très peu séduite les Républicains et qu’elle attire de moins en moins d’indépendants pourtant situés au centre de l’échiquier politique.
La fin de l’année 2009 et donc difficile pour le locataire de la Maison Blanche dont l’idée est désormais de faire passer au plus vite un plan d’assurance santé même loin de ses promesses électorales pour s’attaquer réellement au chômage et obtenir des résultats en matière économique pour redorer son blason alors que 2010 sera une année électorale avec le renouvèlement de la Chambre des représentants et d’un tiers des sénateurs. A noter, tout de même, que 55% des Américains approuvent désormais l’envoi de renforts en Afghanistan alors qu’ils n’étaient que 47% avant que Barack Obama n’explique le pourquoi de sa décision. Une raison d’espérer pour ce dernier…
Actualités – France – Valéry Giscard d’Estaing revendique indirectement le sigle UDF
Dans un entretien donné à la chaine francophone mondiale TV5, l’ancien président de la république, Valéry Giscard d’Estaing a estimé que le sigle UDF lui «appartient probablement». C’est en tant qu’auteur de l’ouvrage «Démocratie française» paru en 1976 et qui a été la référence de son action sur laquelle s’est crée l’UDF (Union pour la démocratie française) qu’il se pose en propriétaire du nom UDF.
Refusant de dire qui était le mieux à même de l’utiliser dans la controverse qui occupe le petit monde des formations centristes depuis qu’Hervé Morin envisage de rebaptiser le Nouveau Centre dont il est le président, UDF, Valéry Giscard d’Estaing a néanmoins estimé que «ce qui m'intéresse c'est de savoir si cette pensée revit. Si elle revit et si elle offre des chances d'utilité, elle peut reprendre le sigle de l'UDF». Une pensée qui, selon lui était un peu à gauche et un peu à droite
mardi 15 décembre 2009
Actualités – France –Morin trouve «comique» la volonté de Bayrou de garder le nom UDF
Pour le président du Nouveau Centre, Hervé Morin, la démarche de François Bayrou de vouloir garder le nom UDF alors qu’il a justement créé un nouveau parti, le Mouvement démocrate, pour se débarrasser de l’image de la formation créée en 1978 à l’instigation de Valéry Giscard d’Estaing, «comique». «Je trouve assez comique qu'un homme qui a tué cette formation politique vienne la revendiquer aujourd'hui», a-t-il ainsi déclaré lors du Conseil national du Nouveau Centre qui s’est tenu le week-end dernier à Paris.
lundi 14 décembre 2009
Actualités – France – Hervé de Charette veut réunir les centristes autour de l’UDF
Dans une interview au quotidien régional Le Télégramme, le député du Maine-et-Loire et un des fondateurs de l'UMP, par ailleurs propriétaire de la marque UDF, Hervé de Charrette explique pourquoi il a rejoint le Nouveau Centre afin de refonder l’UDF. Extraits.
Pourquoi souhaitez-vous reconstituer aujourd'hui l'UDF?
Je fais le bilan des années passées à l'UMP; je regarde quel est aujourd'hui le paysage politique français. Et ces deux considérations me font penser que le moment est venu pour que le centre politique s'organise et se rassemble à nouveau.
Pouvez-vous reconstituer l'UDF sans les centristes qui, comme Pierre Méhaignerie ou Jean-Claude Gaudin, demeurent à l'UMP?
Il y a forcément ceux qui prennent des initiatives et ceux qui les rejoignent. Nous lançons une initiative très forte dont j'espère qu'elle permettra que cette famille politique se reconstitue, se rassemble et retrouve son unité.
Propos recueillis par Philippe Reinhard
© 2009 Le Télégramme
dimanche 13 décembre 2009
Actualités – France – Réveil des anciens UDF passés à l’UMP
Le Centre fait-il à nouveau rêver? En tout cas, il semble bon de s’en revendiquer. Au moment où le Nouveau Centre tente de récupérer le sigle UDF que ne veut pas lui laisser une drôle de coalition regroupant François Bayrou et Jean Arthuis, les transfuges de l’ancien parti giscardien qui ont rejoint l’UMP après l’élection présidentielle de 2002 et au moment de la création du parti unique de la droite relèvent la tête. Alors qu’ils n’étaient plus guères écoutés et que leur sensibilité centriste n’avait plus beaucoup droit au chapitre, ils ont décidé de s’organiser à l’intérieur de l’UMP et de revendiquer. Ainsi, plusieurs parlementaires menés par les députés Pierre Méhaignerie et Marc-Philippe Daubresse et la sénatrice Fabienne Keller ont décidé de «voter collectivement» à l'Assemblée nationale et au Sénat mais aussi de déposer des propositions de lois d’orientation centriste. Pour Marc-Philippe Daubresse, interrogé par Le Figaro, «l’objectif c'est de baliser la seconde moitié du quinquennat en défendant nos priorités. Le président dit que la majorité doit marcher sur ses deux jambes. On ne peut pas rester uniquement sur la jambe sécurité et immigration jusqu'en 2012.»
samedi 12 décembre 2009
Actualités – France – UDF: Giscard supporte Morin pendant que Bayrou le met en demeure!
Hervé Morin, le président du Nouveau Centre aura au moins le plaisir d’avoir fait le buzz médiatique avec sa volonté de récupérer le nom UDF. Celui-ci a même rencontré le fondateur historique de la formation centriste, Valéry Giscard d’Estaing qui, selon Hervé Morin, lui a déclaré qu’il faisait bien de prendre le nom UDF. Reste que l’ancien Président de la république n’a fait aucun commentaire sur les propos qui lui sont prêtés. En revanche, son ancien chef devenu son principal opposant à sa volonté de rebaptiser le Nouveau Centre, UDF, François Bayrou, l’a mis en demeure de cesser d’utiliser ce sigle.
C’est par le biais de l’association UDF qu’il contrôle et qu’il a mis «en sommeil» le parti du même nom pour créer le Mouvement démocrate qu’il a adressé cette mise en demeure qui a été signée par un autre membre de cette association, Jean Arthuis, qui ne peut se résoudre, lui non plus, à laisser l’héritage de l’UDF à Hervé Morin puisqu’il le revendique pour son nouveau parti l’Alliance centriste. Dans ce texte, François Bayrou déclare, «Vous avez multiplié, ces derniers jours, les déclarations indiquant que vous alliez proposer à votre mouvement politique de ‘reprendre’ le sigle UDF. Vous avez également cru bon de faire suivre sur votre matériel militant et sur la page de garde de votre site le nom de ce mouvement, le ‘Nouveau centre’, du slogan ‘l'UDF d'aujourd'hui’. Comme vous ne l'ignorez pas, vous n'avez aucun droit à l'utilisation de ce sigle. Nous vous prions de prendre toute disposition utile pour faire cesser cet abus de droit, d'autant plus grave qu'il est le fait d'un ministre de la République, et de bien vouloir nous informer des décisions que vous aurez arrêtées. Faute de décisions suffisantes pour mettre fin à ces abus, nous saisirons immédiatement les tribunaux compétents».
Il est probable qu’Hervé Morin n’obtempère pas à cette mise en demeure et que la guerre du nom se poursuivre au détriment d’une vraie réflexion politique centriste et d’une vraie union. On a les combats que l’on peut…
mercredi 9 décembre 2009
Editorial d’Alexandre Vatimbella: La légitimité politique du Centre
Pourquoi la Droite et la Gauche reviennent toujours au centre? Pourquoi tous les gouvernements de droite et de gauche ont tendance à gouverner au centre. Ce n’est pas par hasard, ni par perte du sens de l’orientation. Au contraire. Car la légitimité politique se trouve bien au centre et c’est une évidence que l’attirance centrale soit trop forte pour que les extrêmes puissent s’en affranchir longtemps. Mais ce n’est pas une attirance de renoncement, bien au contraire, c’est la force aimantée de la responsabilité et de la légitimité auxquels sont obligés de revenir tous les idéologues un tant soit peu lucides. Pour gouverner un pays, il ne peut y avoir, sur la durée, qu’une politique qui soit légitime et responsable, une politique équilibrée.
Dès lors, pourquoi mettre au pouvoir des gens qui proposent des politiques irresponsables et qui divisent la communauté alors qu’il y a des gens qui portent les idées du Centrisme, celle d’une pensée politique responsable et légitime ?
Evidemment, il y a le syndrome «demain on rase gratis» ou «Père Noël». Les propositions clientélistes et populistes sur l’établissement demain du paradis sur terre sans effort et pour tout le monde sans exception exaltent les populations mais aussi flattent leurs comportements les plus matériels. Avoir beaucoup plus sans se fatiguer plus que ça, voilà qui attire toujours de nombreux électeurs! Mais, ne nous y trompons pas, cette situation existe aussi parce que le Centre est incapable de «vendre» correctement ses idées et que de nombreux opportunistes phagocytent son message.
L’incapacité du Centre à vendre son message est ancienne. Les centristes ont toujours du répondre aux attaques venues de la Gauche et de la Droite les accusant d’être des mous qui ne prenaient pas partie et dont les idées n’étaient qu’un mélange fade d’idées de gauche et de droite. Et, au lieu, de clamer haut et fort l’originalité de leurs idées et de leur démarche, les centristes ont répondu par des arguments sur leur vision «modérée» (que leurs détracteurs ont tôt fait d’appeler de la mollesse et de l’insipidité), par un profil bas et, surtout, par un complexe d’infériorité qui s’est traduit sans cesse par des rapprochements soit avec la Gauche, soit avec la Droite pour se donner, soi-disant, un peu plus de personnalité. Le centriste honteux ne peut porter un message dynamique, moderne, responsable et légitime, le message du Centrisme. Et ne pouvant le porter, il ne peut convaincre que le message est le bon et qu’il est le meilleur messager pour le mettre en œuvre.
Mais il ne faut pas oublier tous les opportunistes qui encombrent les salles d’attente des agences pour l’emploi politique et qui pensent que d’être au centre leur donnent plus de chance de parvenir au pouvoir puisqu’ils peuvent plus facilement se déclarer de gauche ou de droite au moment opportun. Les gouvernements de la V° République pullulent de cette race de politiques dont certains, il faut le dire, ont très bien réussi sur le dos du Centre…
Porter la légitimité politique, c’est-à-dire la seule façon de faire de la politique dans une démocratie représentative, est une mission qui impose un comportement responsable et une fierté que les centristes seraient bien inspirés d’adopter face à leurs détracteurs. Vouloir construire la meilleure société possible où tous y trouvent leur compte en respectant chacun dans une vision humaniste, ce n’est pas honteux. C’est plutôt le contraire qui l’est!
Actualités – France – Les dirigeants du Mouvement démocrate montent au créneau contre la récupération du nom UDF par le Nouveau Centre
La question de la récupération du nom UDF par le Nouveau Centre va certainement empoisonner le climat entre les partis qui se réclament du centrisme alors que les priorités sont sans doute ailleurs au vu de leurs résultats électoraux. Mais il risque aussi d’empoisonner le climat à l’intérieur du Mouvement démocrate. Car il va bien falloir expliquer aux militants, et notamment à ceux qui ont adhéré récemment, comment en changeant de nom pour ne plus apparaître comme l’héritier d’un parti, l’UDF, trop marqué au centre, François Bayrou peut revendiquer ce nom et empêcher Hervé Morin, son ancien bras droit, de le récupérer. C’est bien sur ce grand écart difficile que table le président du Nouveau Centre qui, au-delà de la récupération du nom UDF qui permettra, espère-t-il, de booster son parti, va obliger les dirigeants du Mouvement démocrate à se positionner plus précisément sur l’échiquier politique. Ainsi, comment François Bayrou qui ne se considère pas comme centriste et qui a voulu changer le nom de son parti pour, justement, ne plus être taxé de ce qualificatif, peut le revendiquer à moins d’apparaître comme un opportuniste qui tente de vendre à gauche le nom de Mouvement démocrate et à droite celui d’UDF. Toujours est-il que son adjointe, Marielle de Sarnez, vient de monter au créneau en déclarant de manière agressive que le Mouvement démocrate «ne se laissera pas faire» et ne fera pas de cadeaux au Nouveau Centre. Il semble que, déjà, une partie des vœux d’Hervé Morin est en train de se réaliser…