L’UMP veut attirer les centristes
Nicolas Sarkozy veut profiter du renouvellement de la direction du parti pour y intégrer des représentants d'autres sensibilités comme des centristes, notamment ceux du centre-gauche représentés par Eric Besson (Les Progressistes) et Jean-Marie Bockel (La Gauche Moderne). Éric Besson membre pourrait ainsi devenir membre de la direction de l'UMP même si l’idée peut faire sursauter les sarkozistes. Mais Nicolas Sarkozy n'a pas l'intention de leur laisser le choix. Le chef de l'État veut profiter du renouvellement de la direction de l'UMP, le 24 janvier, pour y intégrer les représentants des autres sensibilités de la majorité, partis et mouvements associés. Il ne s'agirait pas, bien sûr, de leur donner des responsabilités exécutives dans l'appareil. Ils figureraient symboliquement dans l'organigramme au titre de la «confédération de la majorité» que Sarkozy veut aujourd'hui relancer.
En avril dernier, Nicolas Sarkozy a tiré les leçons des municipales en invitant les représentants des partis frères à créer un «comité de liaison» avec l'UMP, pour préparer des listes d'union aux européennes et aux régionales. Le Nouveau Centre, réticent auparavant, a accepté, son président, Hervé Morin affirmant qu'il s'agissait d'«une structure informelle, souple et non fédérative». Et François Sauvadet, patron du groupe NC à l'Assemblée, a enfoncé le clou en expliquant : «Avec le comité de liaison, on s'additionne, avec la confédération, on s'appauvrissait par absorption.» Ce «comité de liaison», qui devait se réunir régulièrement, soit à l'Élysée, soit à Matignon, est tombé en sommeil. L'échéance des européennes se rapprochant, Nicolas Sarkozy devait trouver un autre moyen d'amener les partenaires de l'UMP à serrer les rangs. Sa proposition a d'ores et déjà séduit Éric Besson. Comme il l'expliquait mercredi dans nos colonnes, le secrétaire d'État chargé de la Prospective approuve l'idée d'une confédération de ce qu'il appelle «les centres», qui vont selon lui «du Nouveau Centre d'Hervé Morin au Parti radical de Jean-Louis Borloo, en passant par Jean-Marie Bockel, Jean-Marie Cavada et mon mouvement».