François Bayrou s’en prend aux socialistes qui ne veulent pas s’allier avec lui
Alors que les socialistes se sont séparés sur un échec au congrès de Reims, la question des alliances avec le Mouvement démocrate était dans tous les esprits pour une éventuelle alternance en 2012. Officiellement, le troisième homme de la présidentielle refuse «de se laisser instrumentaliser» par le congrès du PS. «Je me suis fixé une règle : de ne pas commenter ce qui se passe au PS», répète le président du Mouvement démocrate. Hypocrite, François Bayrou ? Les sondages parlent pour lui. Selon un sondage Ifop Ouest France, près d'un Français sur deux (47 %) pensent que le Parti socialiste, à l'avenir, devrait passer en priorité des alliances avec le MoDem. Invité dimanche soir du «Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI», le député des Pyrénées-Atlantiques a réitéré sa proposition, «d'un rassemblement le plus large possible» avec tous ceux qui souhaitent un changement en 2012. «Nous avons le droit et le devoir de parler avec tout le monde. Parce que dans dix ans, de l'irrémédiable aura été produit», a-t-il développé, citant le travail le dimanche ou encore les retraites à 70 ans. Selon l'ancien candidat à la présidentielle, «en 2012, les Français auront le choix entre deux boutons : le bouton, on change ; et le bouton, on continue». «Moi, je suis pour que se rassemblent et se fédèrent tous ceux qui veulent appuyer sur le bouton, on change», a-t-il expliqué. Il précise : «Je ne suis pas membre du PS et n'ai pas l'intention de le devenir. Mais qu'est-ce qu'on dit ? Si on refuse de se rassembler, c'est Sarkozy pour dix ans.» Pour lui, les socialistes qui expliquent qu'ils n'auront jamais de contacts avec le centre mentent. «On est dans le mensonge tactique. S'ils étaient comme Pinocchio, ils ne pourraient plus rentrer dans une pièce», dit-il.