dimanche 26 octobre 2008

Actualités – Israël


Tzipi Livni renonce à former un gouvernement


La chef du parti centriste Kadima au pouvoir en Israël, Tzipi Livni, s'est prononcée en faveur d'élections anticipées au début de 2009 après avoir échoué à constituer une coalition gouvernementale. "Je ne suis pas prête à céder à des chantages politiques et budgétaires. C'est pourquoi nous nous dirigeons vers des élections. Je n'en ai pas peur", a déclaré la ministre des Affaires étrangères et dirigeante du Kadima dans une brève interview au quotidien Haaretz. Elle a rencontré à Jérusalem le président Shimon Peres afin de lui faire part officiellement de sa décision, après un report de plusieurs heures à la demande de la présidente de la Knesset Dalia Yitzhik, membre de son parti, dans une ultime tentative de former un gouvernement, selon les médias. Elle a ainsi tiré la conclusion de plus d'un mois de tractations vaines avec plusieurs partis pour sortir de la crise politique. Son sort a été scellé par la défection ces derniers jours des ultra-orthodoxes du Shass (12 députés sur les 120 de la Knesset) et de la Liste Unifiée de la Torah (6 députés). Ces deux formations, dont l'appui était indispensable pour dégager une majorité au Parlement, avaient exigé de Mme Livni qu'elle s'engage par écrit à ne mener aucune négociation avec les Palestiniens sur la question ultra-sensible de Jérusalem-est annexé par Israël.

Le député du Kadima Tzahi Hanegbi, chargé de mener les tractations politiques, a justifié l'attitude de la dirigeante de son parti. "Elle a décidé qu'elle n'était pas prête à payer n'importe quel prix sur le compte de l'Etat pour constituer une coalition de gens qui se livrent à des chantages", a expliqué à la radio le président de la commission de la Défense et des Affaires étrangères. "Si elle avait accepté de céder sur Jérusalem, toute possibilité de négociations avec les Palestiniens et la Syrie aurait été bloquée. Il aurait été irresponsable de laisser des rabbins ayant des positions extrémistes décider pour Israël", a ajouté Tzahi Hanegbi.

Selon les sondages publiés ces derniers mois, le dirigeant de l'opposition de droite, l'ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, était le mieux placé pour succéder au Premier ministre Ehud Olmert. Mais son avance a eu tendance à se réduire face au Kadima depuis que Mme Livni en a pris la direction, le mois dernier, après le retrait de M. Olmert englué dans des affaires de corruption.

Actualités – France

François Bayrou ne croit ni au capitalisme, ni au socialisme


François Bayrou, président du Mouvement Démocrate (MoDem), a renvoyé dos à dos socialisme et capitalisme dont il a dénoncé la "crise et l'échec", dimanche lors de la première "Conférence nationale" du parti centriste, consacrée à la crise financière. "Je ne crois pas plus à la refondation du capitalisme que je ne crois à la refondation du socialisme", a déclaré l'ex-candidat à la présidentielle, alors que le président Nicolas Sarkozy défend l'idée d'une réforme profonde du système financier mondial. Comparant l'actuelle crise financière, "d'ampleur séculaire", à celle "qui en 1989 a emporté le socialisme soviétique", M. Bayrou a conclu à "la crise et l'échec de l'idée fondamentale qui animait chacun des deux systèmes". "On se contente de nous annoncer, à grand son de trompe, qu'on va ‘refonder le capitalisme’", a-t-il ironisé devant quelque 2.000 délégués départementaux réunis dans la salle de la Mutualité à Paris.

Cette "tentative de redorer le blason du capitalisme comme modèle de société", est "à peu près le contraire exact de ce que nous pensons", a ajouté le leader centriste, disant vouloir porter un "projet humaniste". "Nous, ce que nous mettons en premier, ce n'est pas l'argent, c'est l'être humain", a-t-il lancé. A ce titre, il a réaffirmé son opposition à une généralisation du travail dominical. Pour lui, "il est fondamental qu'il y ait un jour de la semaine pour la plupart des Français, où l'on puisse montrer aux enfants qu'il y a autre chose dans le vie que consommer, qu'acheter". Il faut "un jour pour le verbe être, et pas pour le verbe avoir", a-t-il plaidé.