Présidentielle 2008
L’avance de Barack Obama dans les sondages se confirment
La stratégie adoptée par John McCain depuis une semaine, conjuguée à sa prestation lors du premier débat présidentiel, n'a pas eu les effets escomptés dans les sondages, puisque son rival démocrate fait toujours la course en tête, selon plusieurs études d'opinion publiées ces derniers jours. L'écart entre les deux candidats s'est même creusé au profit du démocrate. Quatre sondages nationaux, représentant la moyenne des intentions de vote sur trois jours (de vendredi à dimanche), donnent Obama en tête avec en moyenne 6,5 points d'avance. Parmi ceux-ci, les sondages des instituts Gallup et Rasmussen accordent au démocrate respectivement 8 points et 6 points d'avance, les écarts les plus importants en septembre. Le site Internet Fivethirtyeight.com,spécialisé dans la compilation de sondages, arrive au même constat : le sénateur de l'Illinois devance son rival républicain dans toutes les enquêtes de ce début de semaine etemporterait l'élection avec une avance moyenne de4,2 points. "Cette avance peut apparaître faible, mais elle est assez significative, explique Nate Silver, analyste pour Fivethirtyeight. On a eu deux conventions et un débat, les électeurs commencent à se faire une idée et Obama a une solide avance chez les grands électeurs. Rattraper 4 à 5 points pendant l'été n'est pas dur d'ailleurs McCain l'a fait en juillet et en août mais c'est bien plus difficile après Labor Day [le premier lundi de septembre]."
Obama sort renforcé de la crise qui touche l'économie américaine. Lors d'un meeting à Detroit au cours du week-end, il s'est réjoui que le plan de relance, en passe d'être adopté, comporte des clauses en faveur des consommateurs. "Pendant deux semaines, j'ai téléphoné au secrétaire d'Etat Paulson pour être certain que les principes qui ont été adoptés soient inclus dans le projet de loi", a-t-il fait valoir. John McCain s'est montré moins enthousiaste, estimant que les "grandes lignes [du plan montrent] que c'est quelque chose que nous allons tous devoir avaler et avec lequelnous allons pouvoir avancer". Il s'est toutefois félicité que le plan prévoie davantage de transparence et limite les salaires des dirigeants des entreprises concernées. Malgré ces mauvais chiffres, l'inquiétude n'est pas de mise chez les républicains. Steve Schmidt, principal stratège de la campagne de John McCain, a fait preuve d'optimisme pendant les conférences de presse du week-end. "La première leçon de la campagne, qui date de 2007, c'est de ne pas être nerveux et réagir aux chiffres des sondages, a-t-il expliqué. Il y a quelques semaines, nous avions une nette avance (...). Nous avons toujours su que non seulement cette avance allait se dissiper, mais qu'elle allait passer de l'autre côté avant de rebondir encore."