François Bayrou réunit à partir de vendredi à Cap Esterel, près de Saint-Raphaël (Var), la première université d'été du Mouvement Démocrate avec l'ambition de s'affirmer comme principal "opposant" à Nicolas Sarkozy Dossier Bernard Tapie, fichier Edvige sur les élus, financement du RSA, sanction du chef de la sécurité en Corse après l'occupation de la propriété d'un proche du chef de l'Etat: l'ex-candidat à la présidentielle n'a manqué aucune occasion en cette rentrée politique pour dénoncer la "dérive" d'un "régime" qui "détourne l'argent du contribuable", "cible les classes moyennes", prend des "décisions arbitraires" et pratique le "copinage". Il a aussi relevé de "graves imprudences" dans l'action diplomatique du président français dans le conflit russo-géorgien. "Je m'honore d'être un opposant résolu chaque fois que l'essentiel est en jeu", déclarait-il dimanche sur Europe 1. Ce rôle, "personne d'autre ne l'occupe", estime le député des Pyrénées-Atlantiques qui, relégué parmi les non-inscrits à l'Assemblée nationale avec seulement deux autres députés MoDem, trouve dans les médias la tribune qui lui manque dans l'hémicycle. Il juge le parti socialiste enlisé dans une "crise de fin de cycle", sans leader ni "vision crédible de l'avenir", et relègue dans la "marginalité" d'autres opposants comme Olivier Besancenot qui se place "dans une perspective d'alternance et de projet de gouvernement" et, en réponse à ceux qui lui reprochent de critiquer sans proposer, prévoit d'exposer "les lignes directrices" de son projet dimanche, lors de son discours de clôture. "La droite a trahi la vocation qui était la sienne: traduire une perspective française en projet de société", estime l'ancien ministre d'Edouard Balladur et Alain Juppé, dénonçant le projet de société développé par Nicolas Sarkozy, empreint de "fascination américaine". "Ce que les Français veulent, c'est une société humaniste. Et le nom de l'humanisme en politique, c'est démocrate", affirme-t-il, conforté par une popularité toujours élevée dans les sondages, 16 mois après ses 18,57% du premier tour de la présidentielle. Alors que les principaux partis ont subi une forte baisse de leurs adhésions après l'engouement de 2007, M. Bayrou évalue toujours à quelque 50.000 le nombre d'adhérents du MoDem, comparé à environ 60.000 fin 2007.
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vendredi 5 septembre 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 - Convention du Parti républicain John McCain modère son discours et appelle à l’union de tous les Américains
Après une campagne de candidature à l'investiture républicaine amorcée le 25 avril dernier, John McCain a lancé jeudi soir en acceptant sa désignation pour la course à la Maison Blanche un avertissement clair à la classe politique de Washington: l'heure du changement a sonné. Pour John McCain sera le scrutin de la dernière chance. En 2000, il avait perdu le pari de son investiture par le Parti de l'éléphant face à un certain George W. Bush. S'il est élu, McCain deviendra à 72 ans le candidat le plus âgé à son premier mandat de l'histoire présidentielle américaine. Dans un Excel Energy Center de Saint-Paul (Minnesota) entièrement acquis à sa cause, John McCain, celui qui se présente lui-même comme un franc-tireur, a tiré à boulets rouges sur l'establishment politique devant une convention en liesse: "Je lance à l'avance cet avertissement au vieux personnel de Washington qui ne fait que voter des dépenses somptuaires d'abord pour eux-mêmes: le changement arrive", a dit McCain. McCain s'est présenté comme la seule alternative, le 4 novembre prochain, pour les électeurs qui souhaitent en finir avec l'immobilisme de Washington et la tradition des personnels politiques "qui travaillent pour eux et pas pour vous". Dans son discours d'un peu moins d'une heure, il s'est étendu sur son expérience en tant que sénateur avec quatre mandats mais a surtout insisté sur ses années de guerre sur lesquelles il est longuement revenu pour souligner l'amour qu'il a pour son pays. "Je suis tombé amoureux de mon pays quand j'étais prisonnier dans un autre pays que le mien (...) Je ne m'appartenait plus. J'étais mon pays", a souligné celui qui a passé cinq ans dans une prison de Hanoï. Sans ménager son adversaire démocrate Barak Obama à qui il a promis une campagne vigoureuse mais qu'il n'a que très peu évoqué, John McCain a pris soin de se démarquer clairement de l'actuel locataire de la Maison Blanche, George W. Bush. "Nous allons retrouver la confiance du peuple en nous mobilisant à nouveau pour les valeurs que les Américains. Le parti de (Abraham) Lincoln, (Theodore) Roosevelt et (Ronald) Reagan doit revenir à ses fondements". Le candidat républicain à la Maison Blanche a rappelé la période difficile que le monde traverse: "Je me suis toujours battu pour la meilleure stratégie et pour plus de troupes en Irak. alors même que cela n'était pas populaire. Et quand les experts ont prédit que cela me ferait perdre la campagne, j'ai rétorqué préférer perdre une élection que voir mon pays perdre une guerre". Il a pris la défense de sa colistière Sarah Palin qui a injustement été critiquée parce qu'elle était une femme. "Je suppose qu'elle veut être traitée de la même façon que les gars, c'est-à-dire que ses dossiers sont à examiner à la lettre. Je l'ai fait pendant 19 mois. Et certains se targuent de l'avoir fait en seulement quatre jours?", a-t-il demandé. Le sénateur de l'Arizona avait commencé son discours d'acceptation par rendre hommage à sa femme, qui l'a plus inspiré que lui ne l'a inspirée elle-même. Il a remercié à plusieurs reprises le public de la convention, pour sa "confiance" et lui a adressé son "respect" et son "admiration". McCain a conclu en appelant les Américains à rejoindre son combat: "Battez-vous avec moi. Battez-vous avec moi. Battez-vous pour ce qui est juste dans notre pays. Battez-vous avec les idéaux et la personnalité d'un peuple libre. Battez-vous pour le futur de nos enfants. Battez-vous pour la justice et pour donner sa chance à tous. Levez-vous pour défendre notre pays contre ses ennemis. Levez-vous les uns pour les autres; pour une Amérique magnifique, bénie et généreuse. Levez-vous, levez-vous, levez-vous et combattez. Rien n'est inévitable ici. Nous sommes américains et n'abandonnons jamais. Nous ne renonçons jamais. Nous ne fuyons jamais devant l'Histoire. Nous faisons l'Histoire. John McCain et Sarah Palin ont immédiatement quitté la convention après la fin du discours du candidat républicain, à destination du Wisconsin, pour pouvoir rapidement commencer sa tournée des 50 Etats américains.
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