Site politique sur le Centre et le Centrisme
vendredi 20 juin 2008
Une semaine en Centrisme. Les Centristes ne sont ni de droite, ni de gauche
Un des bras droits de François Bayrou tente de recoller les morceaux à Lyon
Le Mouvement démocrate s’est largement déconsidéré à Lyon lors des dernières municipales en s’alliant tantôt avec la droite, tantôt avec la gauche et tantôt avec… personne. Du coup, dans cette ville traditionnellement centriste, les électeurs ont une vision pour le moins négative du parti créé par François Bayrou. Eric Azières, un de ses bras droits tente, dans une interview au magazine régional Lyon Mag, de justifier la politique de son mentor. Extraits :
-Pourquoi vous n’avez pas investi de candidat centriste pour les dernières élections cantonales partielles à Lyon ?
Eric Azières : Parce qu’aujourd’hui, la volonté de la direction nationale de l’UDF (sic), c’est de rassembler toutes les sensibilités centristes lyonnaises. Or, trois candidats se revendiquaient du centre dans cette élection. Du coup, si on avait privilégié l’un d’entre eux, on se serait privés de la possibilité d’ouvrir enfin un dialogue serein et apaisé.
-Ce n’est pas plutôt un manque de courage ?
Au contraire. Comme toujours en période d’élection, les passions étaient exacerbées. Ce qui était courageux, c’était donc de garder une certaine distance malgré les sollicitations. Tout en rappelant que les structures du Modem restent à construire. En particulier la fédération du Rhône qui aurait été la seule à avoir la légitimité pour accorder une investiture à ces élections cantonales.
Ceux qui se réclament aujourd’hui du Modem sont des imposteurs ?
Non. Mais les centristes lyonnais ont fait des choix stratégiques différents. Certains sont alliés à l’UMP, d’autres au PS, d’autres encore refusent tout consensus et veulent même exclure du Modem ceux qui ont accepté un accord électoral. Mais nous, avec François Bayrou, on veut chercher ce qui rassemble ces trois sensibilités et non ce qui les divise.
-Les haines ne sont pas trop fortes ?
Non. J’ai rencontré aussi bien Michel Mercier, réélu président du conseil général avec le soutien de l’UMP, qu’Anne Pellet qui défend un Modem indépendant ou encore les élus centristes alliés à Gérard Collomb. Tous sont prêts à jeter à la Saône les rancœurs. Car ce sont des gens de bonne volonté, responsables et raisonnables!
-Ce n’est pas trop tard pour défendre l’unité de la famille centriste à Lyon ?
Je reste optimiste, car au fond, ils partagent les mêmes valeurs démocrates, sociales et européennes. Mais pour dépasser ces divisions, je reconnais qu’il nous faudra un peu de temps !
-Michel Mercier est encore légitime après avoir tout fait pour bloquer une liste Modem aux élections municipales ?
Mais on ne va pas juger la légitimité de Michel Mercier sur les six derniers mois ! Car il ne faut pas oublier tout ce que cet élu a apporté aux centristes depuis 30 ans.
-Mais pour le centrisme le bilan est catastrophique à Lyon !
Je reconnais qu’on a tout eu à Lyon au cours des derniers mois : des erreurs de psychologie, des maladresses, des contradictions... Mais aujourd’hui, l’heure est au pardon ! En revanche, je sais qu’on a une réelle richesse humaine et qu’on n’aura aucune difficulté à identifier ceux qui représenteront demain le Modem. Que ce soit parmi les partisans de l’authenticité ou ceux du consensus.
-Mais c’est Gérard Collomb qui a aujourd’hui récupéré votre électorat !
Gérard Collomb attire les électeurs centristes par défaut. Et c’est en grande partie de notre faute ! Mais si nous reconstruisons un centre crédible à Lyon, on retrouvera la dynamique créée par la candidature de François Bayrou à la dernière élection présidentielle. J’en suis certain. D’autant plus que Lyon a une forte tradition centriste qui ne demande qu’à être ranimée.
©2008 Lyon Mag
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Présidentielle 2008
Légère avance de Barack Obama sur John McCain selon un sondage
L'avance de Barack Obama sur John McCain s'est réduite en un mois à cinq points de pourcentage, selon la nouvelle livraison du sondage Reuters/Zogby qui crédite le candidat démocrate de 47% des intentions de vote contre 42% pour son adversaire républicain. Le mois dernier, alors qu'il était encore en compétition avec Hillary Clinton pour l'investiture du Parti démocrate, le sénateur de l'Illinois était crédité d'une avance de huit points sur McCain. Mais ce nouveau sondage souligne qu'Obama jouit d'une confortable avance auprès des électeurs indépendants (52% contre 30% pour McCain) et des électrices (51% contre 36%). Ces deux composantes de l'électorat auront un poids important lors du scrutin du 4 novembre. Il recueille aussi une majorité auprès des noirs, des hispaniques, des catholiques et des jeunes électeurs. McCain est en revanche en tête parmi les électeurs blancs, les hommes et les électeurs à haut revenu. Il emporte également l'adhésion des chrétiens évangélistes. "L'avance significative d'Obama auprès des indépendants le place en tête, et c'est un problème pour McCain", analyse le sondeur John Zobgy. A l'inverse, le sondage illustre le chemin qui reste à parcourir si Obama, âgé de 46 ans, entend atténuer les critiques sur son inexpérience relative, critiques que partagent plus de la moitié des électeurs interrogés. Le débat sur l'âge de McCain - il aura 72 ans en août - ne trouve pas une résonnance similaire dans l'échantillon: près des deux tiers des personnes interrogées jugent qu'il n'a pas lieu d'être. John Zogby relève également que la victoire d'Obama dans la longue primaire démocrate n'a pas eu un effet d'entraînement auprès de l'électorat: "Ce duel s'engage sur des bases très serrées et à moins d'un événement spectaculaire, il le restera."
(Sondage effectué du 12 au 14 juin auprès de 1.113 électeurs inscrits / marge d'erreur de 3 points)