Voici les réactions officielles du Nouveau Centre et du Mouvement démocrate aux propos télévisés de Nicolas Sarkozy du jeudi 24 avril.
-Nouveau Centre : François Sauvadet, président du groupe Nouveau Centre à l’Assemblée nationale, salue "un président courageux et responsable" qui assume les réformes. "Il a rappelé le sens de ce qui a été entrepris depuis un an et de ce qui reste à faire." "Ce qu’on attendait du président de la République c’est qu’il clarifie les enjeux et le cap après des couacs qui ont brouillé l’action conduite dans un contexte économique difficile." "On a eu un président qui assume, un président lucide, conscient de la difficulté de la tâche et déterminé à assumer sa mission pour le changement, pour faire réussir la France." "Il s’est livré à une explication sur le texte emploi pouvoir d’achat que la majorité aurait du expliquer sans relâche depuis son adoption. Il a rappelé ce qui a été fait pour les régimes spéciaux, pour le dialogue social, pour la revalorisation du travail. Il a redit ses engagements pour assurer la solidarité." "Pour le groupe Nouveau Centre, quatre points me paraissent importants : la généralisation du RSA, le renforcement de l’intéressement, la dette avec l’engagement d’un retour à l’équilibre de fonctionnement à l’horizon 2012 et enfin l’Europe et son opposition à l’adhésion de la Turquie que nous partageons."
-Mouvement démocrate : François Bayrou a jugé vendredi "injuste" et "insoutenable" la proposition de Nicolas Sarkozy de financer une généralisation du Revenu de solidarité active (RSA) par un redéploiement partiel de la Prime pour l'emploi (PPE). "Dans l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy hier soir, il y a eu une seule proposition, celle qui concerne le Revenu de solidarité active, et cette proposition est insoutenable", a déclaré à l'AFP Fançois Bayrou, président du Mouvement Démocrate...." Le chef de l'Etat a annoncé jeudi soir que "le RSA se fera en en maîtrisant le coût, parce qu'on va redéployer une partie du coût de la prime pour l'emploi", créée en 2001 et versée aux titulaires de bas salaires. "C'est donc aux salariés les plus modestes, aux travailleurs pauvres, qu'on demande de financer ce geste de solidarité!", a protesté M. Bayrou. Pour lui, "le RSA est évidemment parfaitement fondé, mais la solidarité ne peut pas être mise à la charge des plus pauvres, sans qu'il soit fait appel en quoi que ce soit aux plus riches".... "Cette proposition est impossible à soutenir .... et elle ne sera pas mise en application", car "c'est tellement injuste que les Français ne l'accepteront pas", a-t-il jugé. Le député des Pyrénées-Atlantiques a également estimé que cette proposition "va exactement dans le sens inverse de la revalorisation du travail" prônée par M. Sarkozy.