Parfois avec la droite, parfois avec la gauche, parfois tout seul, parfois avec la droite et la gauche, parfois avec la droite, avec la gauche et tout seul, la stratégie du Mouvement démocrate donne le tournis aux militants du parti. Entre les « anciens » UDF qui se tournent souvent vers la droite et les « nouveaux » MoDem qui vont voir vers la gauche, quand ce n’est pas le contraire, chacun a entendu ce qu’il voulait du discours ambigu et de la stratégie politique illisible de François Bayrou dont de plus en plus pensent que sa seule vision est de devenir président de la république à la place du président de la république…
Bordeaux est emblématique de ce désarroi des militants. Ainsi Le ralliement de deux militants à la liste socialiste pour les municipales en dépit de l'accord entre François Bayrou et le maire sortant Alain Juppé (UMP), a créé la suspicion au sein du parti où on évoque des "sous-marins" responsables de "manipulations". "Le trouble a été orchestré", estime Joan Taris, 32 ans, délégué départemental du MoDem soupçonnant certains "nouveaux adhérents" d'avoir suivi une "stratégie délibérée de déstabilisation en interne du MoDem". "On entre au MoDem, on y met le bazar et en conclusion, on rejoint la liste d'Alain Rousset" (PS), poursuit-il, soulignant qu'il ne dispose d'aucune preuve mais qu'il s'agit de son "intime conviction" tout comme de celle du président des Jeunes démocrates de Gironde, Pierre Braun. Olivier Desfossez, adhérent de fraîche date, s'est pour sa part fait le porte-parole des "dissidents". Deux jours avant la présentation de la liste, il a annoncé dans un communiqué le ralliement à Alain Rousset de Sylvie Robin, 48 ans, nouvelle adhérente, et de Bruno Rouzade, 36 ans, un ancien UDF. Selon M. Taris, ils ont été suspendus du mouvement. "On s'est retrouvés embringués très rapidement sur l'accord avec Alain Juppé", souligne M. Desfossez qui dénonce l'absence de consultation au sein du parti quant à sa stratégie pour les élections municipales. François Bayrou s'était prononcé dès le 13 décembre en faveur d'un "partenariat" entre le MoDem et la liste UMP du maire de Bordeaux pour les municipales, estimant qu'Alain Juppé était "un bon maire" et que les membres du MoDem actuellement dans son équipe ne voulaient pas "se désolidariser". Parmi les 61 candidats de la liste Juppé, 14 ont été présentés par le MoDem, et trois d'entre eux sont conseillers sortants de l'ex-UDF. "Il y a un petit groupe de personnes -cinq à six- dont les trois-quarts sont des candidats à la candidature qui n'ont pas été retenus" sur la liste d'Alain Juppé, et qui se "sont sentis écartés", analyse Didier Cazabonne -président départemental du MoDem et conseiller municipal sortant- qui écarte toute idée de "malaise" au sein de son parti. "Beaucoup de gens ne se retrouvent pas dans les structures d'accueil" du MoDem "trop empreintes des anciennes structures UDF", estime pour sa part M. Desfossez qui évoque pour les "nouveaux venus" des "difficultés à se faire entendre". Les deux candidats qui ont rejoint Rousset sont des "candidats alibis, on les exhibe comme une prise de guerre à l'ennemi", poursuit M. Taris refusant de recevoir des "leçons de 'Modemitude'" et évoquant des "sous-marins" en "service commandé". Ces militants "ne se sont pas retrouvés dans les accords d'appareil UDF-UMP", a souligné M. Rousset rappelant la "sensibilité que François Bayrou a porté pour l'équilibre des pouvoirs" lors des dernières élections et réfutant toute "politique de débauchage". S'il se réjouit de "la liberté d'alliance" prônée par le président du MoDem, M. Taris souligne qu'"on n'est pas dans une auberge espagnole". A Bordeaux, le "patron, le parti a tranché", ajoute-t-il. Joan Taris reconnaît que l'arrivée massive d'adhérents - leur nombre est passé de 700 à 1.900 entre avril et octobre, selon lui - a créé un "terrain favorable" à ce genre de "déstabilisation en interne". A Bordeaux, "c'est au centre que va se jouer l'élection", ajoute-t-il. En juin, le candidat du MoDem à l'élection législative dans la 2e circonscription, perdue par Alain Juppé face au PS, avait réuni 8,31% au premier tour.
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mercredi 6 février 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Hillary Clinton résiste à Barack Obama et remporte les primaires des grands Etats
Le duel se poursuit dans le camp démocrate au terme du "Super mardi", Hillary Clinton et Barack Obama marquant l'un et l'autre des points essentiels. Chez les républicains en revanche, la situation se précise, John McCain se détachant de ses poursuivants sans toutefois triompher. Les deux Etats représentant le plus grand nombre de délégués, la Californie et New York, reviennent à John McCain et à Hillary Clinton, laquelle résiste ainsi à la poussée d'Obama annoncée par les plus récents sondages. Chez les démocrates, les deux camps estiment qu'au bout du compte, Obama, 46 ans, et Clinton, 60 ans, devraient obtenir l'un et l'autre dans ce "super mardi" un nombre sensiblement équivalent de délégués, du fait de l'importance de la proportionnelle dans le mode d'attribution des personnes qui iront, à la convention nationale de Denver fin août, désigner officiellement le candidat des démocrates à la Maison blanche.
Aucun des deux candidats démocrates ne devrait de ce fait se détacher réellement de l'autre à l'issue de ce qui pourrait bien être un match nul. Plus de la moitié des délégués démocrates devaient être attribués lors de ce "super mardi". Clinton, sénatrice de New York, s'adjuge huit des 22 Etats où les démocrates se sont prononcés lors de caucus ou primaires. Les résultats du Nouveau Mexique n'étaient pas encore connus. Obama, quant à lui, peut se prévaloir d'être en tête dans 13 Etats dont l'Illinois (185 délégués), dont il est le sénateur depuis 2004. Outre la Californie (441 délégués) et l'Etat de New York (281), l'ex-première dame des Etats-Unis empoche le New Jersey et le Massachusetts, qui pèsent respectivement 127 et 121 délégués. Dans le Massachusetts, l'appui public affiché à Obama par les sénateurs de l'Etat John Kerry et Edward Kennedy, frère de l'ancien président John F. Kennedy, n'a pas suffi à permettre au candidat métis d'arriver en tête. Hillary Clinton l'emporte en outre dans l'Arizona, l'Arkansas, l'Oklahoma et le Tennessee.
Aucun des deux candidats démocrates ne devrait de ce fait se détacher réellement de l'autre à l'issue de ce qui pourrait bien être un match nul. Plus de la moitié des délégués démocrates devaient être attribués lors de ce "super mardi". Clinton, sénatrice de New York, s'adjuge huit des 22 Etats où les démocrates se sont prononcés lors de caucus ou primaires. Les résultats du Nouveau Mexique n'étaient pas encore connus. Obama, quant à lui, peut se prévaloir d'être en tête dans 13 Etats dont l'Illinois (185 délégués), dont il est le sénateur depuis 2004. Outre la Californie (441 délégués) et l'Etat de New York (281), l'ex-première dame des Etats-Unis empoche le New Jersey et le Massachusetts, qui pèsent respectivement 127 et 121 délégués. Dans le Massachusetts, l'appui public affiché à Obama par les sénateurs de l'Etat John Kerry et Edward Kennedy, frère de l'ancien président John F. Kennedy, n'a pas suffi à permettre au candidat métis d'arriver en tête. Hillary Clinton l'emporte en outre dans l'Arizona, l'Arkansas, l'Oklahoma et le Tennessee.
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