Ce qui est bon pour la France selon François Bayrou ne le serait donc pas pour son parti puisque l’UDF - devenu aujourd’hui le Mouvement démocrate - accuse un important déficit de ses comptes pour 2006 et est le parti politique qui dépend le plus des subventions pour fonctionner. On se rappelle que, durant la campagne des élections présidentielles de 2007, le leader de l’UDF avait attaqué les déficits publics avec constance affirmant qu’il ne fallait pas que les générations futures payent pour la mauvaise gestion de la génération présente. Mais il semble que ce principe ne s’applique pas à la gestion de son parti.
Reste que la situation de l’UDF-Mouvement démocrate n’est pas unique. Ainsi, les principaux partis français dans le rouge en 2006. Ainsi, sur les dix partis dont les dépenses ont été les plus élevées en 2006 (dans l'ordre décroissant UMP, PS, PCF, FN, UDF, Verts, LO, MPF, LCR, PRG) la moitié, dont les deux plus importants du pays, accusaient un déficit, selon le rapport de la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques, publié au Journal officiel du 27 décembre. Le parti présidentiel affichait un déficit de quelque 3,3 millions d'euros, pour des charges de 56,4 millions, le Parti socialiste de 762.362 euros pour 49,3 millions. Les deux partis présentent des structures de financement opposées. L'UMP dépendait à 60% des financements publics (32 millions en 2006), à 18% des cotisations des adhérents et contributions des élus, et à 16% des dons de personnes physiques, alors que le PS dépendait pour moins de 39% des financements publics (17,8 millions), et pour 48% des cotisations des adhérents et élus (0,8% de dons). Le PCF, avec près de 33 millions de charges, affichait un déficit de 829.562 euros. La crise financière du Parti communiste a été aggravée depuis par ses revers aux scrutins de 2007, qui vont faire baisser ses financements publics. Ceux-ci ne représentent toutefois que 12% des recettes, contre 10% pour les cotisations, 53% pour les élus et 14% pour les dons. Premier parti à afficher un bénéfice, le Front national, qui dégageait un excédent de 448.979 euros pour près de 8 millions de budget. Mais le parti frontiste, qui dépendait à 58% des financements publics, va voir cette manne fondre après ses échecs aux scrutins de 2007 et a déjà entamé une cure d'austérité, envisageant notamment la vente de son siège. L'UDF, scindée depuis entre partisans de François Bayrou et centristes ralliés à Nicolas Sarkozy, affichait 1,6 million de pertes en 2006 pour un budget de près de 8 millions. Le parti était également, à près de 73%, le plus dépendant des financements publics. Les Verts, pour un budget de près de 5,4 millions, annoncent 165.701 euros de pertes. Dépendants à 42% des financements publics, ils devraient eux aussi être durement affectés par leurs mauvais résultats électoraux de 2007 et ont déjà réduit leurs effectifs de permanents. Les deux partis trotskistes ont dégagé en 2006 de confortables excédents, 617.237 euros pour 2,15 millions de budget à la LCR, 1,7 million pour 3,9 millions à Lutte ouvrière. Ces bénéfices ne sont pas dus à des produits financiers (7.623 euros à la LCR, 33.649 à LO), mais plutôt à des dépenses serrées et à l'importance des cotisations (34% LCR, 25% LO), au financement public (24% LCR) ou à des dons (35% LO). Le Mouvement pour la France annonce des comptes dans le vert (193.829 euros d'excédent pour près de 3,5 millions de budget), ainsi que Parti radical de gauche (68.127 euros d'excédent pour 1,8 million de budget, dont 70% de financement public). La commission a recensé « 276 formations légalement tenues de déposer des comptes, dont 52 ayant bénéficié des aides publiques ».
Site politique sur le Centre et le Centrisme
mardi 1 janvier 2008
Actualités du Centre. Etats-Unis Présidentielle 2008 Caucus de l’Iowa : Hillary Clinton légèrement en tête chez les démocrates
La sénatrice de New York Hillary Clinton dispose d'une courte avance sur Barack Obama et John Edwards tous deux à égalité dans l'État de l'Iowa, où les caucus se tiendront le 3 janvier, selon un sondage Reuters/C-SPAN/Zogby. Selon ce sondage, réalisé à partir d'un échantillon de 899 démocrates susceptibles de se rendre aux débats et au vote dans cet État, qui inaugure le processus de sélection des candidats à la Maison blanche, Clinton recueillerait 30%, quatre points de plus qu'Obama et Edwards, tous deux à 26%. Edwards gagne deux points par rapport au précédent sondage, publié la veille, ce qui lui permet de se hisser à la hauteur d'Obama, stable. Les autres candidats à l'investiture démocrate sont loin derrière: Joseph Biden et Bill Richardson à 5% et Christopher Dodd et Dennis Kucinich à 1%.
Inscription à :
Articles (Atom)