Site politique sur le Centre et le Centrisme
mardi 30 décembre 2008
Editorial d'Alexandre Vatimbella. 2009 : Barack Obama ne peut-il que décevoir ?
Une semaine en centrisme. 2008, l’année Obama
lundi 29 décembre 2008
Actualités – France
Discussions et oppositions au Nouveau Centre sur la stratégie d’indépendance
Le Nouveau Centre a du mal à exister indépendamment de son grand frère l’UMP. Ce n’est pas propre à la formation centriste mais à tous les alliés d’un parti majoritaire. Dès lors se pose toujours la question de demeurer indépendant ou de rejoindre son puissant allié. Cette question se pose à l’intérieur du Nouveau Centre d’autant que plusieurs courants s’y confrontent, d’une aile plus libérale représentée par Hervé Morin et une aile plus sociale représentée par Jean-Christophe Lagarde. Cette dernière est plus encline à s’opposer et à affirmer sa différence comme cela a été le cas sur la loi sur l'audiovisuel où 10 des 23 députés du Nouveau Centre ont voté contre le projet du gouvernement. Pour contrer ces velléités de fronde, Hervé Morin et le député Maurice Leroy estiment que l’on ne peut pas s’opposer tout en étant dans étant dans la majorité. Comme l’a résumé Maurice Leroy, «Moi, je sais où j'habite !» Une remarque qui n’a pas plus à François Sauvadet, le président du groupe du Nouveau Centre à l’Assemblée nationale qui s'est opposé au texte en revendiquant un vote «de conviction». Il ne voit «pas de drame» dans l'expression d'un désaccord, «surtout en première lecture», et rappelle que Jean Dionis du Séjour, porte-parole du Nouveau Centre sur le sujet, a défendu le vote contre, «après discussion avec le groupe». «En tant que président, je n'allais pas me désolidariser de lui et de la majorité de nos élus», s'indigne Sauvadet. Au-delà de la discussion sur le fond du texte, une divergence stratégique divise les centristes sur la seule question qui compte : comment exister à côté du géant UMP ? La solution de la «confédération», dont Nicolas Sarkozy veut accélérer la création, compte officiellement peu d'adeptes chez les ex-UDF. Pour François Sauvadet, l'un de ses plus farouches adversaires, le salut est dans l'autonomie. «Nous soutenons Nicolas Sarkozy, mais si nous nous laissons absorber dans une sorte de super-UMP, nous nous mettons dans l'incapacité d'occuper l'espace laissé en déshérence par François Bayrou», affirme-t-il. Le chef des députés centristes est en revanche partisan d'une «meilleure coordination» au sein de la majorité. Il approuve le resserrement des liens opéré avec l'exécutif : «Depuis que nous sommes systématiquement invités aux petits déjeuners hebdomadaires de la majorité à l'Élysée, et que François Fillon réunit chaque semaine les quatre présidents de groupe UMP et NC à l'Assemblée et au Sénat, il n'y a plus de malentendu», assure-t-il.
dimanche 28 décembre 2008
Actualités – France
Les Radicaux de gauche voudraient faire liste commune avec le Mouvement démocrate aux européennes
« Notre stratégie d’indépendance ne souffrira aucune exception ». C’est François Bayrou, le président du Mouvement démocrate, qui le dit après les appels du pied de Jean-Michel Baylet, le président du PRG. Celui a, en effet, proposé des listes d’union Mouvement démocrate-Parti radical de gauche pour les élections européennes estimant ne pas vouloir s’associer avec le Parti socialiste qui ne lui ferait pas assez de place sur ses listes.
Interviewé par Le Figaro, François Bayrou a reconnu avoir discuté avec Jean-Michel Baylet. Constatant que « les lignes commencent à bouger », il n’en reste pas moins sur la ligne qu’il s’est fixé, d’autant que le poids politique des Radicaux de gauche est négligeable : « Je suis flatté que des regards se portent sur nous. Mais nous avons clairement fait le choix de l’indépendance. Nous sommes la garantie qu’il y aura une troisième offre politique dans toutes les circonscriptions de France. Je ne me laisserai donc pas détourner de la ligne que nous nous sommes fixé pour un coup politique ou une élection ponctuelle ».
samedi 27 décembre 2008
Actualités – France
Nicolas Sarkozy voudrait que des centristes soient têtes de listes aux européennes
Nicolas Sarkozy a du mal à trouver des têtes de liste pour les élections européennes et se tourne vers les centristes. Ainsi, Jean-Marie Cavada semble êtreconsidéré à l'Élysée comme la seule alternative possible à Rama Yade si celle-ci ne veut pas être tête de liste à Paris. Député européen sortant, cet ex-bayrouiste a créé son propre club centriste mais s'est rattaché au Nouveau Centre à Strasbourg. Avec la secrétaire d'État chargée de la Solidarité, Valérie Létard, Jean-Marie Cavada est considéré comme le meilleur atout européen du Nouveau Centre. Son président, Hervé Morin, est convaincu que son mouvement, qui a tout juste deux ans, n’est pas mûr pour l’épreuves des européennes sous ses propres couleurs. Un sondage publié fin novembre par Paris Match confirme son analyse : le Nouveau Centre n'y est crédité que de 2 % des intentions de vote, alors que le MoDem de François Bayrou, avec 12 %, arrive en deuxième position derrière l'UMP et le PS, à égalité à 22 % (sondage réalisé les 27 et 28 novembre par l'Ifop auprès d'un échantillon de 881 personnes). Ce piètre résultat n'a pas suffi à refroidir les ardeurs électorales des centristes de la majorité. La plupart des ex-UDF rêvent d'en découdre avec François Bayrou. Jusqu'à présent, Hervé Morin a seulement réussi à les convaincre d'attendre février pour décider de constituer, ou non, des listes autonomes. Partisan de listes d'union avec l'UMP, le ministre de la Défense a déjà prévenu que si Valérie Létard acceptait de mener la liste dans le Nord-Ouest, sa décision «n'engagerait pas le Nouveau Centre» et ne devrait donc pas être prise en compte dans les négociations entre les deux partis. La secrétaire d'État à la Solidarité n'a aucune envie de se présenter aux européennes. Elle considère qu'elle doit préserver ses chances, réelles, d'arracher la région Nord au socialiste Daniel Percheron lors des élections de 2010. Elle a expliqué son point de vue à Nicolas Sarkozy, qui lui a d'ailleurs donné raison… tout en la prévenant qu'il lui demanderait peut-être d'être tout de même tête de liste aux européennes faute de remplaçant. Ils sont convenus de se revoir avant la mi-janvier. Sortante de la circonscription Nord-Ouest, Tokia Saïfi jouerait volontiers les numéros un, mais il n'est pas sûr que l'UMP le lui propose.