Au Congrès du Parti socialiste, Bertrand Delanoë attaque les partisans d’une alliance avec le Mouvement démocrate
«Assumons nos différences !», a tranché Bertrand Delanoë qui a plaidé pour un PS doté de «militants actifs qui pensent et débattent», et fustige toute alliance avec le «centre-droit», comme l'envisage sans complexe Ségolène Royal. L'intervention de Bertrand Delanoë samedi midi devant les délégués socialistes au congrès de Reims du PS sentait la colère. L'envie d'en découdre. «J'ai lu que je serai le grand perdant du congrès. Je vais vous dire : ça m'est égal ! Je ne veux pas que Nicolas Sarkozy ou François Bayrou en soient les vainqueurs !», tonne le maire de Paris.
Les alliances avec le MoDem ? Bertrand Delanoë préfère le terme de «centre-droit», comme pour mieux marginaliser sa concurrente. «C'est déjà tellement difficile de mettre en œuvre le projet de la gauche avec des forces de gauche… Si vous rajoutez un bout de la droite, ça ne peut pas marcher !» Royal, qui avait envisagé en cas d'accession à l'Elysée de nommer François Bayrou à Matignon, appréciera. Des membres de la motion Delanoë ont pourtant réalisé ce type d'alliances avec les centristes au niveau local… Le maire de Paris avoue «les comprendre». «Mais je ne les approuve pas», prévient-il fermement. «La droite et la gauche, ce n'est pas la même chose. Ce ne sera jamais la même chose !», prévient encore celui qui avoue quelques «regrets». Regrets que «ceux qui ont l'essentiel en commun» n'aient pas eu «le courage de se rassembler».
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