mercredi 24 septembre 2008

Actualités – Etats-Unis

Présidentielle 2008

La dynamique repasse du côté de Barack Obama


La crise financière américaine semble continuer à bénéficier au candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama, selon un nouveau sondage publié lundi qui lui accorde 51% des intentions de vote contre 46% à son rival républicain John McCain. Selon ce sondage CNN/Opinion Research Corporation, un Américain sur deux impute la tourmente financière actuelle aux républicains, au pouvoir depuis huit ans à Washington. 47% des électeurs inscrits estiment que les républicains sont plus responsables que leurs adversaires de l'état de l'économie, contre 24% qui en rendent plus responsables les démocrates. Cette avance de cinq points de Barack Obama contraste avec la précédente enquête CNN/Opinion Research qui plaçait les deux candidats à égalité avec 48% des intentions de vote, même si l'avance se situe au sein de la marge d'erreur du sondage de plus ou moins trois points. Le sondage montre également que les électeurs interrogés pour savoir qui serait le mieux à même de gérer la situation économique, accordent à Barack Obama une avance de dix points. Le sénateur de l'Illinois a progressé au sein d'un électorat perçu un temps comme la base du camp républicain: les hommes et les personnes âgées. "L'économie a toujours été considérée comme le talon d'Achille de John McCain, et le sondage de CNN a commencé à montrer une avance d'Obama au milieu de la semaine dernière - juste au moment où la crise financière a commencé à frapper les foyers de nombreux Américains", a dit le responsable des sondages de CNN Keating Holland. L'enquête suggère aussi que Barack Obama s'est réapproprié le credo du "changement", un slogan de campagne du sénateur de l'Illinois depuis plus de deux ans, adopté par M. McCain dans les semaines suivant la désignation de Sarah Palin comme sa colistière. M. Obama a une avance de 14 points sur M. McCain quand les électeurs sont interrogés sur celui qui est le plus susceptible d'apporter le changement à la Maison Blanche, selon le sondage. Le candidat démocrate à la Maison Blanche Barack Obama a prévu de se mettre au vert en Floride à partir de mardi pour se préparer au crucial débat télévisé qui doit l'opposer vendredi au républicain John McCain. La campagne du sénateur de l'Illinois va être mise en veilleuse au cours de ces trois jours. Une seule réunion publique est prévue mercredi près de Tampa, dans l'ouest de la Floride (sud-est des Etats-Unis). Pas question de relâche cependant. Les journées du sénateur seront studieuses, très studieuses, a assuré son équipe de campagne. Au programme, un faux face-à-face avec, dans le rôle de John McCain, un des avocats les plus coriaces de Washington, Greg Craig. M. Craig, avocat de Bill Clinton à la Maison Blanche, qui a assuré la défense de l'ancien président durant la procédure de destitution lancée à son encontre, a également été l'avocat de John Hinkley Jr., l'homme qui a tenté d'assassiner Ronald Reagan. L'équipe de Barack Obama a regardé tous les débats auxquels a participé M. McCain durant les primaires républicaines ainsi que des débats datant de 2000, quand le sénateur de l'Arizona s'était lancé pour la première fois dans la course à la Maison Blanche. Selon un responsable de la campagne Obama, s'exprimant sous couvert de l'anonymat, l'équipe démocrate s'est intéressée notamment au tempérament de M. McCain, notant les passages où il se mettait en colère. Le choix de Tampa pour préparer le débat n'est pas dû au hasard. Le camp Obama n'a pas renoncé à gagner cet Etat stratégique (27 grands électeurs), remporté par George W. Bush en 2000 et 2004. Selon des stratèges démocrates, la région de Tampa pourrait faire la différence en cas de duel serré en novembre en Floride. Il restait mardi 42 jours avant l'élection présidentielle et tous les sondages s'accordent pour prévoir une élection sur le fil du rasoir.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Les commentaires anonymes ne sont pas publiés ainsi que ceux qui seraient insultants ou qui ne concernent pas le Centre et le Centrisme.