Barack Obama a promis jeudi de mettre fin à une "politique inefficace" dont il a accusé John McCain d'être un rouage, appelant ses compatriotes à s'unir pour restaurer "la promesse américaine" dans un discours concluant une convention démocrate historique.Evénement Pendant 45 minutes, devant quelque 84.000 partisans réunis dans un stade de Denver (Colorado, ouest) et, au-delà, à des millions de téléspectateurs, le premier Noir à avoir une chance d'être élu président des Etats-Unis a détaillé son programme, plaidant pour la solidarité entre ses compatriotes. Une des premières à le féliciter a été son ex-rivale Hillary Clinton. Le discours de Barack Obama "a clairement montré le choix qui existe entre lui et le sénateur McCain. Quatre ans de plus de la même politique inefficace ou un dirigeant qui peut relever les grands défis: revitaliser notre économie et restaurer notre prestige dans le monde. Je suis fière de soutenir le sénateur Obama", a dit Mme Clinton.
"Nous sommes à un de ces moments uniques, un moment où notre nation est en guerre, notre économie dans la tourmente et le rêve américain est à nouveau menacé", a dit M. Obama lors de son discours d'investiture, un drapeau américain à la boutonnière. C'est le rêve américain "qui a toujours fait de ce pays un pays différent". "Si on travaille dur et que l'on fait des sacrifices, chacun d'entre nous peut atteindre son rêve et au-delà, se rassembler dans la grande famille américaine pour s'assurer que la prochaine génération pourra à son tour poursuivre ce rêve", a-t-il ajouté. Le candidat démocrate a rappelé ses promesses de baisser les impôts pour quasiment tous les foyers de salariés américains, de mettre fin à la guerre en Irak et d'assurer l'indépendance énergétique des Etats-Unis en 10 ans. "En tant que commandant en chef, je n'hésiterai jamais à défendre ce pays, mais j'enverrai nos soldats risquer leur vie seulement pour une mission claire et avec l'engagement sacré qu'ils auront tout l'équipement nécessaire pour combattre et qu'ils bénéficieront des soins et des aides qu'ils méritent quand ils rentreront", a dit M. Obama. Alors que la convention républicaine doit investir la semaine prochaine son adversaire John McCain, M. Obama a estimé que "le même parti qui vous a apporté deux mandats de George Bush et (son vice-président) Dick Cheney va demander à ce pays un troisième mandat". "Et nous sommes ici parce que nous aimons trop ce pays pour laisser les quatre prochaines années ressembler aux huit dernières", a-t-il dit. M. McCain, un ancien prisonnier de guerre du Vietnam, "a porté l'uniforme de notre pays avec bravoure", mérite "gratitude et respect" mais, a ajouté M. Obama, "le bilan est clair: John McCain a voté (au Congrès) avec George Bush 90% du temps". "Le sénateur McCain aime bien parler de jugement, mais vraiment, qu'est-ce que votre jugement veut dire, lorsque vous pensez que George Bush avait raison à plus de 90%?", a-t-il demandé. "Je ne pense pas que le sénateur McCain se moque de ce qui se passe dans la vie des Américains. Je pense simplement qu'il ne le sait pas", a dit M. Obama, qui s'exprimait le jour du 45e anniversaire du fameux discours de Martin Luther King: "j'ai fait un rêve". "Je sais bien que je suis un candidat improbable. Je n'ai pas le pedigree idéal. Je n'ai pas passé ma carrière dans les allées du pouvoir", a dit M. Obama dans la seule allusion à la couleur de sa peau avec l'évocation de l'origine de son père, "un étudiant du Kenya". Accueilli par une formidable clameur, il avait commencé son discours en disant qu'il acceptait la nomination démocrate "avec une profonde gratitude et une grande humilité". Ces mots ont provoqué un nouveau cri, sorti de milliers de poitrines, qui s'est entendu à au moins deux kilomètres du complexe sportif.
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