Actualités-Irlande
Le Premier ministre de centre-droit Bertie Ahem passe la main après 11 ans de pouvoir
Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern remet officiellement mardi sa démission après 11 ans au pouvoir, laissant à son successeur Brian Cowen la lourde tâche d'assurer une victoire du "oui" au prochain référendum sur le traité européen de Lisbonne. M. Ahern, un des plus anciens dirigeants européens, avait annoncé son départ le 2 avril, sous la pression croissante d'allégations de corruption. Il remettra sa démission mardi vers 18H00 (17H00 GMT) à la présidente irlandaise Mary MacAleese. Le Taoiseach (Premier ministre en gaélique) sera remplacé par le ministre des Finances et vice-Premier ministre, Brian Cowen, 48 ans, qui doit être officiellement élu par le Dail (Chambre basse du Parlement) mercredi. La première tâche de M. Cowen, à la réputation de "bagarreur" de la politique, sera d'assurer la victoire du "oui" au référendum sur le traité de Lisbonne, que l'Irlande sera le seul des 27 pays européens à organiser. Le vote se tiendra vraisemblablement le 12 juin. Dans une tribune au quotidien Irish Times, Bertie Ahern se dit à ce sujet "convaincu que la ratification du traité de Lisbonne est impérative pour le progrès social et économique de la population irlandaise". "Je veux souligner ma conviction que l'Union européenne a joué un rôle central dans le développement de l'Irlande en tant qu'une des économies les plus dynamiques au monde", ajoute M. Ahern, dans une référence à la formidable croissance économique dont a bénéficié l'île depuis son entrée dans l'Europe politique, en 1973. La victoire du "oui" au référendum pourrait sembler assurée : l'ensemble des formations politiques représentées au Parlement soutiennent le traité, à l'exception du parti nationaliste Sinn Fein, qui ne compte que quatre sièges sur 166. Mais les récentes enquêtes ont souligné l'indécision des 4,3 millions d'Irlandais. Selon un sondage publié fin avril, seuls 5% d'entre eux disent comprendre le traité. Une autre enquête, datant également de la fin avril, a montré un recul du "oui", tombé à 35%, soit huit points de moins que deux mois auparavant. Quelque 31% des personnes interrogées pensaient voter "non", tandis que le nombre des indécis s'élevait à 34%.
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